Washington, 28 avril (Prensa Latina) L’ancien vice-président étasunien Joe Biden, qui est aujourd’hui le candidat démocrate presque certain pour les élections présidentielles de novembre, s’est prononcé en faveur de la reprise du rapprochement avec Cuba initié par l’administration de Barack Obama.
Hier soir, dans une déclaration à une station de CBS à Miami, le candidat à la Maison Blanche a déclaré qu’il reviendrait aux politiques adoptées sous le gouvernement démocrate (2009-2017) et qu’il inverserait les restrictions imposées par le républicain Donald Trump.
« Oui, je le ferais. En grande partie, je le reprendrais », a-t-il exprimé sur le sujet, ajoutant qu’il insisterait pour que l’île ‘respecte les engagements qu’ils ont promis de prendre quand, de fait, nous reprendrons cette politique’.
Sous l’administration Obama, les États-Unis et le pays caribéen ont entamé un processus de normalisation des relations qui a conduit au rétablissement des liens diplomatiques, à la réouverture de leurs ambassades respectives et à la signature de 22 mémorandums d’accord dans différents domaines d’intérêt commun.
De même, les vols réguliers directs ont été rétablis et les restrictions imposées aux voyages des étasuniens à Cuba assouplies, ce qui a entraîné une augmentation considérable du nombre de visiteurs nord-américains dans le pays.
En mars 2016, Obama est devenu le premier président des États-Unis à se rendre dans la nation antillaise depuis 1928, et la propre épouse de l’ancien vice-président Biden, Jill Biden, a séjourné sur l’île en octobre de la même année.
En outre, l’ancien mandataire avait qualifié d’échec le blocus économique, commercial et financier appliqué par les États-Unis à Cuba depuis près de 60 ans et appelé le Congrès à mettre fin à cette politique, ce qui n’a pas été le cas pendant son mandat.
Cependant, en juin 2017, Trump a annoncé la décision d´inverser la politique d’Obama, et a adopté depuis de nombreuses mesures qui ont intensifié le blocus et rendu les voyages vers le pays caribéen encore plus difficiles.
Pour justifier les sanctions continues, l’exécutif du républicain a d’abord mentionné des problèmes de santé signalés par des diplomates étasuniens à La Havane, puis a utilisé comme argument le soutien du pays antillais au gouvernement constitutionnel de Nicolas Maduro au Venezuela.
Dans ses déclarations de ce lundi, Biden ne s’est pas opposé à sanctionner Cuba pour son soutien à l’exécutif de Maduro, que Washington s´entête à ne pas reconnaitre, mais il a laissé entendre que ce n’est pas une raison pour ne pas reconnaître le gouvernement de l’île.
En outre, l’adversaire virtuel de Trump aux élections de novembre prochain a déclaré que le rapprochement avec Cuba n’est pas seulement une question concernant cette nation, mais de renforcer les relations des États-Unis avec l’Amérique Latine et les Caraïbes.
En d’autres occasions, Biden a rejeté les mesures prises par Trump contre le territoire voisin, et a été l’un des nombreux pré-candidats démocrates qui, en septembre dernier, en réponse à une question posée par The Washington Post, ont déclaré qu’ils lèveraient les restrictions imposées par le républicain aux voyages et aux envois de fonds vers l’île.
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