Ramallah, 29 avril (Prensa Latina) Plus de 180 organisations et défenseurs des droits humains ont demandé à la Cour Pénale Internationale (CPI) d’enquêter rapidement sur les crimes israéliens en Palestine, en dernier recours pour rendre justice à ce peuple, a rapporté aujourd’hui l’agence Wafa.
Dans le climat généralisé d’impunité qui a prévalu pendant plus de cinq décennies, nous exigeons que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité répondent de leurs actes devant cette cour, il est temps de rendre justice, il est temps d’enquêter, a souligné la missive.
Nous soutenons pleinement l’ouverture sans plus tarder d’un tel processus, afin de traduire en justice les responsables des faits précités, ont insisté les signataires qui fondent leur demande sur les événements survenus en Cisjordanie occupée, ainsi que dans la bande de Gaza bloquée et bombardée depuis le début de l’invasion israélienne en 1967, a précisé Wafa.
La Procureur en chef de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, avait auparavant demandé l’ouverture de l’enquête à la demande des intéressés, après avoir admis qu’il existait une base raisonnable pour ce faire.
J’ai convoqué les juges pour commencer les enquêtes en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, a commenté la juriste.
Les autorités palestiniennes demandent que la CPI enquête sur Israël, entre autres événements, pour la répression des manifestations connues sous le nom de Marche du retour, qui ont eu lieu dans le but de manifester le droit de millions de réfugiés à rentrer chez eux.
Ces manifestations ont fait plus de 16 mille blessés et plusieurs centaines de morts.
Dans leur récente communication, les organisations et les militants ont exprimé leur soutien à la décision de Bensouda et ont demandé qu’elle soit mise en œuvre dans les plus brefs délais.
Dans une de ses premières réactions, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a qualifié de partial et d’indigne l’avis du procureur. Alors que l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) applaudissait la décision et soulignait qu’elle était un message d’espoir.
« Cette intervention de la Cour pénale internationale pourrait mettre fin à l’impunité des auteurs, la justice est possible », a déclaré le Secrétaire général de l’OLP, Saeb Erekat.
Le nouvel appel a lieu à un moment où tant l’OLP que l’Autorité Palestinienne, les organismes régionaux et les voix de la communauté internationale rejettent les plans de Tel-Aviv d’annexer à son territoire des parties de la Cisjordanie.
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