Genève, 7 mai (Prensa Latina) Près de 220 personnes ont été diagnostiquées positives au Covid-19 dans les camps de réfugiés des îles grecques de la mer Égée, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), Antonio Vitorino.
Si la maladie se propage dans ces centres, l’impact sera énorme, a assuré Vitorino lors d´une vidéoconférence au cours de laquelle il a signalé que des milliers de personnes dans le monde partagent cette situation.
Les migrants sont bloqués dans les zones frontalières, dans des conditions très difficiles, sans accès à des soins minimums, notamment à des contrôles médicaux, a dénoncé le fonctionnaire. Il a déclaré que l’OIM avait demandé l’accès aux camps et aux zones limitrophes pour évaluer la situation sanitaire dans ces enclaves où, a-t-il ajouté, il est très difficile de mettre en place des politiques qui garantissent l’éloignement social.
Une telle mesure est indispensable pour éviter la propagation de la pandémie au sein d´une population particulièrement vulnérable, qui manque d’eau potable et vit dans des conditions insalubres.
Les centres d’accueil de fortune dans les îles grecques sont conçus pour accueillir 6 mille personnes, mais plus de 40 mille y résident en attendant leur destination finale.
L’OIM surveille 1.100 camps de migrants dans le monde et, selon les informations qu’elle a divulguées, elle a aidé 2,4 millions de personnes déplacées en 2019.
Des milliers de migrants ont été abandonnés dans le monde entier à cause de l’expansion rapide du Covid-19 ; beaucoup étaient en transit, certains voulaient retourner dans leur pays d’origine, a commenté Vitorino.
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