Par Wiliam Urquijo Pascual
Caracas, 7 mai (Prensa Latina) Des témoignages et des preuves accablants mettent en évidence aujourd’hui les liens profonds entre le gouvernement des États-Unis et l’extrême droite du Venezuela lors de l’incursion terroriste avortée du dimanche 3 mai contre la nation sud-américaine.
Lors d’une conférence de presse au Palais de Miraflores (siège de l’Exécutif), le ministre de la Communication et de l’Information, Jorge Rodriguez, a affirmé mardi que devant la force des preuves, il est impossible au député d’opposition Juan Guaidó de se dissocier de l’action violente organisée en Colombie avec l’aide et le financement des États-Unis.
À cet égard, le titulaire a présenté un audio dans lequel on écoute Guaidó, reconnu par Washington (et ses alliés dont la France) comme président par intérim du pays sud-américain, lors d’une conversation avec l’entrepreneur paramilitaire étasunien Jordan Goudreau, propriétaire de la société de sécurité Silvercorp, et dans laquelle ils se mettent d´accord pour la signature d´un contrat pour une opération paramilitaire contre le Venezuela.
La conspiration visant à exécuter des assassinats ciblés -y compris des plans d’assassinat contre le mandataire Nicolás Maduro- et des attaques contre des objectifs militaires et civils sur le territoire vénézuélien, comprenait la formation de groupes de mercenaires et de déserteurs dans des camps en Colombie.
‘L’utilisation du territoire colombien pour planifier, organiser et fournir de la logistique à tous ceux qui prétendent commettre des actes d’agression contre le Venezuela depuis des camps paramilitaires et de mercenaires a été prouvée, ce qui a été y compris dénoncé jusqu’à l’ONU’, a affirmé Rodríguez.
Selon l’Exécutif bolivarien, les services de renseignement vénézuéliens ont suivi pendant des mois les préparatifs de ces commandos terroristes formés dans le pays voisin, et depuis le 1er mai, les forces de sécurité ont reçu confirmation du début des opérations terroristes.
L’activation précoce de tous les mécanismes de surveillance et de protection sur les côtes vénézuéliennes a permis l’arrestation en temps voulu de personnel de soutien à terre, et a mis fin à l’incursion mercenaire sur les côtes de l’État central de La Guaira, à un peu plus de 30 kilomètres de Caracas.
Au cours du premier affrontement, plusieurs irréguliers ont été abattus et le déploiement civique et militaire déclenché par le gouvernement vénézuélien a conduit à la capture d’au moins 13 terroristes, et la recherche de plusieurs membres du groupe armé qui ont réussi à débarquer en divers points de la côte se poursuit.
Parmi les détenus se trouve le chef de l’action paramilitaire Antonio Sequea, capitaine déserteur de la Garde nationale bolivarienne qui a participé à la tentative de coup d’État du 30 avril 2019, dirigée précisément par les meneurs de l’opposition Juan Guaidó et Leopoldo López.
Après s´être attribué l’organisation de l’opération dénommée Gédéon dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’ancien membre des forces spéciales de l’armée des États-Unis Jordan Goudreau a affirmé avoir coordonné cette conspiration avec le président autoproclamé en charge du Venezuela.
La relation entre Goudreau et Guaidó remonte à début 2019, lorsque le premier a assuré la sécurité lors du concert organisé à Cúcuta, en Colombie, dans l’antichambre de la prétendue opération d’aide humanitaire qui a servi de couverture à une agression paramilitaire au Venezuela en février de cette même année.
Le directeur de la société de sécurité nord-américaine Silvercorp a déclaré au service d´information Bloomberg que son plan a été coordonné avec Guaidó, qui a signé un contrat le 16 octobre dernier d´une valeur de 212 millions de dollars.
Au cours de son échange avec ce média, l’entrepreneur paramilitaire a reconnu que certains des soldats à son service avaient été capturés lors d’affrontements avec les forces de sécurité vénézuéliennes entre le dimanche 3 et le lundi 4 mai.
En effet, les autorités vénézuéliennes ont montré du matériel photographique et des documents d’identité qui attestent la capture des citoyens étasuniens Luke Denman et Airan Berry, associés à Silvercorp et liés -selon des témoignages- à l’équipe de sécurité du président des États-Unis, Donald Trump.
Pour l’instant, le mandataire étasunien a nié toute implication de son administration dans l’incursion terroriste avortée contre la nation sud-américaine.
En réponse à ces déclarations, le gouvernement vénézuélien a montré des documents photographiques à caractère public où l´on voit Jordan Goudreau s´occuper de la protection du chef d’État nord-américain.
Début 2020, Donald Trump a tenu une rencontre avec le prétendu chef de l’opposition Juan Guaidó, au cours de laquelle un plan a été élaboré pour financer des mafias locales et les mettre au service du calendrier putschiste, selon les dénonciations de l’exécutif bolivarien.
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