Buenos Aires, 12 mai (Prensa Latina) Le Groupe de Puebla, alliance de leaders progressistes de 14 pays, a répudié hier les actions militaires clandestines en cours pour déstabiliser le gouvernement du président vénézuélien Nicolás Maduro.
Dans un communiqué, ce Groupe, animé, entre autres, par le président argentin Alberto Fernández et plusieurs anciens dirigeants et personnalités d’Amérique Latine et d’Europe, a condamné la tentative d’invasion du territoire vénézuélien le 3 mai dernier.
‘Cette tentative d’invasion par un groupe paramilitaire, engagé, selon la presse, par un conseiller politique de Juan Guaidó (comme cela a déjà été révélé), avait pour objectifs déclarés de pratiquer des actes terroristes dans le pays, d’enlever le président Maduro, d´assassiner des dirigeants du gouvernement vénézuélien, d´accroître la violence et de créer le chaos et la confusion parmi la population’, note-t-il.
Les membres du Groupe, né dans la ville mexicaine de Puebla en juillet 2019, ont déclaré que l’épisode rappelait, de manière regrettable, la tentative, également infructueuse, de l’invasion de Cuba sur la plage de Girón en 1961, comme l’ont rappelé les médias nord-américains eux-mêmes.
Dans le communiqué, les membres de cette alliance progressiste ont jugé inacceptable qu’au XXIème siècle, l’Amérique Latine continue de faire l’objet d’actions illégales, violentes et clandestines visant à promouvoir des changements de régime politique d’un pays.
‘Il est également inacceptable qu’au milieu de la plus grande pandémie de ces cent dernières années, qui a provoqué une crise sanitaire et économique très grave dans le monde et en Amérique Latine, la priorité de certains gouvernements et forces politiques soit de promouvoir des actions violentes pour déstabiliser un gouvernement, en l’occurrence celui du Venezuela’, souligne le texte.
De même, l’alliance formée par d’anciens dirigeants comme les Brésiliens Luis Inacio Lula Da Silva et Dilma Rousseff, l’Équatorien Rafael Correa et le Bolivien Evo Morales, considère qu´il ne s´agit pas d´un fait isolé mais d´une partie d’actions et de mesures qui auraient été coordonnées par le Département d’État des États-Unis pour accroître la pression sur le gouvernement vénézuélien.
‘Le maintien du blocus commercial et économique que les États-Unis préconisent contre le Venezuela, par exemple, a causé des souffrances indicibles à ce peuple en empêchant l’achat de nourriture, de médicaments et de matériel médical essentiels pour lutter contre la pandémie’, souligne ce bloc.
Le Groupe de Puebla a lancé un appel à toutes les forces démocratiques de la région pour qu’elles s’engagent à soutenir le dialogue démocratique et le règlement pacifique du conflit au Venezuela, seul moyen viable de résoudre les problèmes politiques et économiques que connaît ce pays.
D’autre part, il a exigé la levée immédiate du blocus économique, commercial et politique que les États-Unis promeuvent contre le Venezuela, afin d’alléger les souffrances de la population et de mieux lutter contre les effets sanitaires et économiques de la pandémie.
‘Nous exhortons chacun à condamner et à rejeter toute action militaire contre le Venezuela, qui entraînerait l’instabilité géopolitique dans toute l’Amérique Latine et créerait un précédent extrêmement dangereux pour les démocraties de la région’, souligne le communiqué.
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