Par Jorge Luna
La Havane, 12 mai (Prensa Latina) Les correspondants de l’agence Prensa Latina, dans près de 40 pays, redoublent aujourd’hui la transmission de détails du combat mondial face à la pandémie du nouveau coronavirus, avec les risques que comporte leur travail professionnel et souvent contraints de dénoncer de nombreuses fausses informations.
Un registre interne reflète l’augmentation significative du nombre de dépêches sur le Covid-19 ainsi que leur impact croissant sur les médias et les lecteurs en espagnol et en anglais.
Depuis le premier cas positif de la contagion, en Chine en décembre dernier, cette agence a mis en place sur son site un portail spécialisé sur le SARS Cov-2, avec des sources autorisées en la matière et en évitant tout contenu alarmiste ou spéculatif.
Les correspondants, qui travaillent actuellement sur les cinq continents, ainsi que les rédacteurs au siège de La Havane, ont accordé une haute priorité à ce thème du coronavirus, qui a déjà fait des milliers de morts dans le monde, avec des taux de mortalité particulièrement élevés aux États-Unis, en Europe et au Brésil en Amérique Latine.
Les journalistes de cette agence consultent les sources les plus fiables, telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres institutions spécialisées, en plus d’avoir un accès direct au travail solidaire des brigades médicales cubaines qui collaborent dans des dizaines de pays.
Entre autres institutions, la Commission pour la Pastorale de la Communication de la Conférence épiscopale mexicaine vient de signaler qu´ ‘abondent les Fake news, la distorsion, l’information biaisée ou déformée’.
Les réseaux sociaux ont fait que l’abondance d’informations, incontrôlée nous fasse expérimenter avec force non seulement la pandémie mais aussi l’infodémie (terme utilisé pour définir la pandémie de fausses informations).
Les experts de la santé ont également mis en garde contre les dangers de l’infodémie, alors que des millions de personnes dans le monde cherchent des données réelles sur le nouveau virus peu étudié.
Le défi est d’autant plus grand que Prensa Latina, comme toute Cuba, est touchée par le blocus économique, commercial, financier et médiatique renforcé que les États-Unis maintiennent depuis des décennies contre l’île des Caraïbes.
Rejetant ouvertement les demandes diverses de levée de ces mesures agressives, qui empêchent même l’achat de médicaments, de nourriture, de carburant et d’autres biens d’urgence en pleine pandémie, Washington a augmenté les mesures anti-cubaines.
Avec une forte vocation latino-américaine, Prensa Latina a couvert tous les scénarios de conflits en Amérique Latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie et en Europe, en informant objectivement sur l’action des gouvernements, des partis et des organisations progressistes, comme, par exemple, le Mouvement des pays non alignés.
Depuis de nombreuses années, l´agence résiste face à des actions nord-américaines qui entravent son plein fonctionnement, par la censure de ses nouvelles dans les médias connexes, des persécutions bancaires et l’interdiction arbitraire de visas à ses journalistes, entre autres.
Plusieurs de ses succursales ont subi les vicissitudes de la situation politique de l’époque et plusieurs ont été fermées sur ordre de Washington. Malgré cela, Prensa Latina a accepté, à chaque fois, le défi et a repris l’engagement de résistance.
Néanmoins, elle reste une importante source de référence internationale, et ses plates-formes numériques, publications et services de radio et de télévision sont de plus en plus consultés, grâce à une trajectoire de véracité et d’immédiateté, malgré toutes sortes d’agressions.
Prensa Latina fêtera son 61e anniversaire le 16 juin prochain, en faisant face simultanément aux effets de la pandémie et du blocus, et en fournissant des informations véridiques sur l’actuelle urgence mondiale.
De fait, l´agence de presse est né en 1959 après une réunion de 400 journalistes internationaux, appelée ‘Opération Vérité’, convoquée par Fidel Castro précisément pour rejeter de fortes campagnes de désinformation des plus puissants médias nord-américains sur le processus politique cubain naissant.
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