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Rejet du décret autorisant l’utilisation de semences transgéniques en Bolivie

La Paz 12 mai (Prensa Latina) Le leader des cultivateurs de coca (cocaleros) des Tropiques de Cochabamba, Andronic Rodriguez, a rejeté hier un décret promulgué par le gouvernement de facto sur la mise en œuvre des OGM en Bolivie.

 Par le biais de son compte Twitter, le vice-président des six Fédérations des Tropiques de Cochabamba, qui regroupe des cocaleros, des paysans et d’autres travailleurs du secteur agricole, a exprimé son ‘refus catégorique’ du décret car, selon lui, les OGM ne profitent qu’aux grands entrepreneurs.

Récemment, le gouvernement de facto a adopté le décret suprême 4232 qui autorise l’utilisation de semences transgéniques dans les cultures de maïs, de canne à sucre, de coton, de blé et de soja dans cette nation sud-américaine.

Cette mesure se fonde sur la nécessité d’obtenir des aliments plus rapidement et avec des rendements plus élevés dans le contexte actuel d’urgence sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.

Le Comité National de Biosécurité établira les procédures abrégées pour l’évaluation de ces cultures génétiquement modifiées lors de leurs différents événements, définit la réglementation qui prévoit l’approvisionnement en consommation interne et la commercialisation externe.

Les autorités transitoires ont également adopté un autre décret créant le Conseil national de relance économique et de l’emploi pour une durée de 180 jours afin d’inverser les impacts de la pandémie dans ces zones.

Le décret contrevient à l’article 24 de la loi sur la Terre nourricière et le développement intégral pour vivre bien qui interdit ‘l’introduction, la production, l’utilisation, la libération et la commercialisation de semences génétiquement modifiées’ sur tout le territoire.

La semaine dernière, l’ancien président Evo Morales (2006-2019) a dénoncé que la présidente autoproclammée par intérim, Jeanine Áñez, ‘profitant de la pandémie’, a approuvé le décret suprême permettant l’utilisation de semences transgéniques dans la principale matrice alimentaire bolivienne : blé, maïs et canne à sucre, ce qui présente des risques pour la population et les producteurs.

‘Le gouvernement de facto de Bolivie dit qu’il ne veut pas d’élections pour la santé du peuple (celles-ci étant reportées à une date non définie), mais il accepte le lobby de sociétés transnationales comme Monsanto pour utiliser des semences modifiées pour la principale matrice alimentaire’, a souligné le leader indigène sur son compte Twitter.

Le Mouvement agro-écologique bolivien, composé de 38 institutions, collectifs et organisations de producteurs; l’organisation Productivité Biosphère et Environnement et l’Association des Organisations de Producteurs Écologiques de Bolivie rejettent la réglementation et remettent en cause le gouvernement pour son approbation.

peo/mem/otf

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