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Les États-Unis intensifient leur présence illégale en Syrie

Par Pedro Garcia Hernandez

Damas, 20 mai (Prensa Latina) Les États-Unis intensifient leur présence en Syrie et dans les champs de pétrole et de gaz du nord du pays, ce qui est sans précédent au Moyen-Orient et qui dépasse les pires moments de la guerre froide.

 Les allégations à ce sujet, que Damas et Moscou n’ont cessé de faire connaître dans les instances internationales, n’ont aucun écho dans les médias occidentaux ou dans certains médias de la région, même si de tels actes violent le droit international et les lignes rouges d’une guerre non déclarée.

De janvier à ce jour, les troupes nord-américaines franchissent la frontière syro-iraquienne au point Al-Walid au moins deux fois par semaine, avec plus de 300 camions de soutien militaire et logistique pour leurs troupes et celles des dénommés Forces démocratiques syriennes (FDS), composées principalement de Kurdes.

Jusqu’à la mi-2018, Washington était présent sur 11 bases dans le nord de la Syrie et une dans le sud-est, aux abords du triangle frontalier entre l’Irak et la Jordanie, et ne les a pas retirées malgré les déclarations ambiguës et non précisées du président Donald Trump.

À l’heure actuelle, la moitié de ces centres ont été réinstallés, dont deux autres dans les zones d’hydrocarbures de Deir el-Zor et de Raqqa, conjointement avec les FDS, et ont été réaménagés sur les plans technique et logistique.

Selon diverses estimations, provenant de sources militaires syriennes et de leurs alliés, les États-Unis comptent entre 3.000 et 4.000 hommes dans ces régions, auxquels s’ajoutent quelques centaines de groupes de troupes spéciales britanniques, françaises et allemandes, et à plus petite échelle, d’autres pays membres de l’Organisation du Traité de l’Antarctique du Nord (OTAN).

Dans le même temps, Washington a décidé de faire abstraction de l’État Islamique, Daech en arabe, dont la mission est désormais d’attaquer par tous les moyens les forces militaires syriennes et leurs alliés, notamment dans les zones désertiques d’Al Badiya, une région comprenant des zones des provinces susmentionnées et du nord-est de celle de Homs.

Dans cette conjoncture, où tout type de négociation semble s’éloigner, le régime israélien joue un rôle actif, également intensifié à partir de janvier de cette année avec pas moins de six incursions sur le territoire syrien au moyen de missiles tirés à partir des territoires occupés en Palestine et dans le Golan, depuis l’espace aérien libanais et les installations utilisées en Jordanie.

Un tel scénario, d’une absurdité évidente et du fait que le gouvernement de Damas n´est toujours pas vaincu par une guerre terroriste dramatique imposée il y a près de 10 ans, est en outre accentué par un blocus économique, commercial et financier de plus en plus intense de la part de l’Europe occidentale, avec une augmentation des sanctions, un veto total aux communications par satellite et aux personnalités et personnalités étatiques ou privées de Syrie.

Il convient de noter que ces actions sont accompagnées de la présence de plus de 20 mille militaires turcs dans le nord d’Alep et de 35 postes de contrôle dans cette région et autour ou à l’intérieur de la province d’Idlib, dernier bastion organisé des extrémistes dans cette nation du Levant.

Dans le même temps, les États-Unis réactivent des forces prétendument modérées comme les FDS et ferment les yeux sur les actions militaires et les provocations aux substances chimiques d’organisations telles que le Conseil de libération du Levant, ancien Front el-Nosra, ou le Parti islamique du Turkestan, dont une grande partie sont des mercenaires de l’ethnie chinoise des Ouïghours.

Le défi pour la paix est posé comme jamais auparavant depuis 2011 avec une réalité sur le terrain qui définit les plans des États-Unis et de l’OTAN pour diviser la Syrie, dont la résistance a fait avorter la poursuite des dits printemps arabes, au moins dans ce pays.

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