Bogota, 29 mai (Prensa Latina) Le sénateur Iván Cepeda a qualifié de coup d’État contre le processus paix en Colombie l’arrivée de militaires étasuniens au Catatumbo et à Arauca pour ‘lutter contre le trafic de drogue’.
D’autres voix dans le pays s’associent aujourd’hui à celle du législateur pour rejeter la décision du gouvernement colombien d’autoriser l’entrée de quelque 800 soldats au milieu de la pandémie de la Covid-19 et alors que les menaces des États-Unis et de ses alliés contre le Venezuela prennent de l’ampleur.
Cepeda estime que si l’on veut lutter contre le trafic de drogue en Colombie, il faut enquêter sur le rôle du gouvernement et les influences de l’ancien président Alvaro Uribe (2002-2010) dans la politique et sur les commandements militaires.
‘Pour cela, nous n´avons pas besoin de centaines de militaires des États-Unis, mais que le Ministère Public agisse’, a assuré Cepeda.
Pour sa part, l’ancien chef d’État Ernesto Samper (1994-1998) a également considéré que ces militaires, loin d’aider dans les dénommés ‘zones futures’ qui, selon le gouvernement d’Ivan Duque, devaient être des zones de paix en croissance, seront désormais des zones de consolidation militaire, c’est-à-dire, de guerre.
De même, le Parti de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) a affirmé que cela porte atteinte à la souveraineté nationale et que la décision est en outre inconstitutionnelle, puisqu’elle doit être autorisé ou non par le Sénat et non par le Président.
‘Nous dénonçons et rejetons ce fait et nous alertons sur les actions irresponsables de la politique internationale du gouvernement Duque qui entraînent une violation de notre souveraineté’, a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ces actions ‘ouvrent la voie à une agression des États-Unis contre la République bolivarienne voisine du Venezuela, en mettant notre pays sous la menace d’une éventuelle guerre internationale.
Les parlementaires ont rappelé que la région est impliquée dans l’opération dite Drogue de Gros Efforts, annoncée par le président des États-Unis, Donald Trump, au début du mois d’avril, et a commencé avec le déploiement d’un nombre considérable de navires et d’avions de guerre à proximité du Venezuela et des eaux territoriales colombiennes.
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