Bagdad, 5 juin (Prensa Latina) Insatisfaits des manquements à leurs demandes, les manifestants en Irak reprendront bientôt les protestations de masse, a annoncé mercredi Marwan Hussein, l’un des membres du soulèvement populaire.
‘Nous reprendrons les marches avec beaucoup plus de force jusqu’à ce que justice soit rendue à nos compagnons assassinés par la répression’, a-t-il anticipé.
Il a ajouté que plusieurs manifestants détenus dans des prisons secrètes devaient être libérés.
Les manifestations antigouvernementales irakiennes, qui ont commencé en octobre 2019, ont cessé depuis mars dernier ou ont diminué en intensité en raison de la pandémie de Covid-19.
Des dizaines de protestataires campent toujours dans le centre-ville, comme sur la place Tahrir, où Hussein s’est retranché avec d’autres collègues.
‘Les politiciens dorment dans des chambres climatisées. Leurs enfants vivent sans carences ni pénuries, mais les nôtres souffrent de la pauvreté et de la faim’, a-t-il manifesté.
Ces conditions l’ont conduit, raconte-t-il, à rejoindre le mouvement dirigé par les jeunes qui sont les plus affectés par le manque d’emplois et d´opportunités.
Le soulèvement populaire dans ce pays arabe s’est propagé dans toutes les provinces du centre et du sud pour protester contre la corruption, l’insuffisance des prestations de base et l’ingérence étrangère.
Hussein et ses collègues ont commencé à fabriquer des boucliers antiémeutes avec des barils de fer pour se protéger de la répression des forces de sécurité.
Depuis le début des manifestations, l’utilisation de balles réelles, de bombes à gaz et d’autres outils de répression a fait environ 700 morts et près de 20 mille blessés parmi les manifestants, selon des organisations humanitaires.
Le premier ministre Mustafa al-Kazemi a promis dans son discours d´investiture que les coupables de ce massacre seront traduits en justice.
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