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Le ministère public suédois clôt l’enquête sur le meurtre d’Olof Palme

Stockholm, 10 juin (Prensa Latina) L’un des chapitres les plus sombres de la vie politique de la Suède passera à l’Histoire sans une fin concluante, après l’annonce aujourd’hui de la clôture des enquêtes sur l’assassinat en 1986 du premier ministre Olof Palme.

La décision a suscité des réactions diverses à la suite de la déclaration du procureur Krister Petersson, qui a estimé que l’enquête était allée le plus loin possible pendant les 34 années d´investigation.

Stefan Lofven, actuel premier ministre et militant du parti social-démocrate auquel appartenait Palme, a qualifié le résultat comme étant ‘le plus proche de la vérité possible de connaitre’ et a rejeté la création d’une nouvelle commission d’enquête.

Alors que le successeur du défunt chef de gouvernement, Ingvar Carlsson, a plaidé pour une explication ‘crédible’, opinion partagée par les trois enfants de Palme.

D’autres personnalités de la même formation politique du défunt chef de gouvernement, comme l’ex-ministre Anna Greta Leijon ou l’ex-présidente du parti Mona Sahlin, ont été désabusées par cette décision, tandis que plusieurs des principaux juristes suédois, comme Peter Althin ou Johan Eriksson, parlent eux de ‘grande déception’.

Le processus d’enquête a porté sur Stig Engstrom, alors publiciste, connu pour son opposition farouche aux politiques progressistes de Palme et décédé en 2000 à l’âge de 66 ans.

Au cours de l’enquête, plus de 10 mille personnes ont été interrogées et 134 ont avoué le crime.

Les agents chargés du procès n’ont jamais trouvé l’arme, selon des sources de sécurité qui affirment en outre que les dossiers de l’affaire occupent 250 mètres carrés dans les locaux de stockage des documents de police.

Le procureur Petersson a rejeté la possibilité d’un complot ou d’une théorie du complot, bien qu’en raison de la position internationale de Palme le nombre des auteurs potentiels soit élevé.

Les soupçons sont retombés sur plusieurs institutions : des services secrets sud-africains au Parti des Travailleurs du Kurdistan, selon l’inspecteur Hans Melander.

Palme a été un grand orateur ; dans son discours il a critiqué la guerre des États-Unis au Vietnam et a soutenu les gouvernements de Cuba et du Nicaragua dans leur lutte en faveur des pauvres et pour instaurer des régimes progressistes.

Après 34 ans, le ministère public met fin à un processus qui, selon des analystes, a eu un terrible impact sur le pays.

Pour certains historiens, Palme est une figure éminente de l’environnement politique progressiste en Europe.

Son action et son discours ont marqué une époque, et son assassinat avait provoqué une grande agitation politique sur le dénommé vieux continent.

peo/tgj/Ehl

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