Paris, 12 juin (Prensa Latina) La justice administrative française a autorisé aujourd’hui un chercheur à consulter les archives de l’ancien président François Mitterrand sur le Rwanda, au milieu de controverses sur le rôle de Paris pendant le génocide de 1994.
Le spécialiste du sujet, François Graner, avait demandé sans succès au Ministère de la Culture l’accès aux documents de celui qui était alors le chef de l’État, qui devaient en théorie être déclassifiés en 2055.
Face à ce refus, le chercheur a eu recours à la justice administrative, y compris à sa plus haute instance, le Conseil d’État, pour obtenir la révision du dossier.
Les secrets d’État doivent avoir un équilibre avec l’intérêt d’informer le public sur des événements historiques, a précisé le Conseil dans un communiqué.
Plus de 800 mille personnes, pour la plupart des Tutsis, ont été assassinées en 1994 lors du génocide rwandais, un sombre chapitre de l’histoire humaine qui rappelle souvent la responsabilité du colonialisme et la passivité des puissances occidentales.
Au Rwanda et ailleurs, la France a été accusée de soutenir les Hutus dans leurs crimes.
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