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Le Chancelier du Liban convoque l’ambassadrice des États-Unis

Par Armando Reyes Calderín

Beyrouth, 29 juin (Prensa Latina) Le chancelier du Liban, Nassif Hitti, a convoqué aujourd’hui l’ambassadrice étasunienne Dorothy Shea pour faire la lumière sur les déclarations de cette dernière, considérées comme des ingérences dans les affaires intérieures et qui ont donné lieu à des discordes dans les médias locaux.

Ce samedi, le juge Mohammad Mazeh, d’un tribunal de la ville méridionale de Tyr, a condamné la diplomate à un an de silence et lui a interdit de publier toute opinion concernant la situation interne du pays.

La décision de Mazeh a creusé les clivages politiques entre les pro et anti nord-américains, ainsi que ceux qui défendent la liberté d’expression.

La tension entre les États-Unis et le Hezbollah, que Washington qualifie d’organisation terroriste, bien qu’il fasse partie du Gouvernement et du Parlement libanais, est également descendue dans l´arène.

Il est attendu qu’Hitti rappelle à Shea la Convention de Vienne sur le droit des traités, qui oblige un ambassadeur à rester à l’écart des affaires intérieures d’un autre pays et à ne pas inciter à la discorde.

Après la sentence du juge, la diplomate a déclaré à la télévision MTV que la tentative de la faire taire était pathétique.

Lors de l’émission de l’ordonnance de bâillon, Mazeh a expliqué qu’il agissait en réponse à des plaintes locales concernant l’ingérence dans les affaires intérieures de la représentante des États-Unis.

La chef de mission a exprimé à la chaîne saoudienne Al-Hadath des critères offensants pour de nombreux Libanais qui les considéraient comme visant à provoquer des préjugés sectaires et à alimenter le feu des tensions, a déclaré le juge en promulguant le jugement.

Au cours de cet entretien, Shea a affirmé que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, représentait une menace pour la stabilité du Liban et qu’il entravait les réformes qui seraient soutenues par le Fonds Monétaire International (FMI) et d’autres donateurs internationaux.

Elle a également indiqué que la nation des cèdres a entamé un processus de récupération d’années de corruption et a accusé le Parti de Dieu de faire partie de ce fléau et de détourner des fonds pour ses propres fins.

Les propos de l’ambassadrice des États-Unis constituent une atteinte flagrante à la souveraineté et à la dignité nationales et un crime contre ceux qui sont tombés pour défendre le pays dans les guerres et les agressions israéliennes, soutenues par Washington, a déclaré le député du Hezbollah, Hasan Fadlallah, dans un communiqué adressé à Prensa Latina.

En réponse à ceux qui ont critiqué la décision du juge, Fadlallah a réitéré son respect pour les libertés publiques, bien que la plus grande menace pour celles-ci soient les guerres des États-Unis dans la région, le racisme qui règne dans ce propre pays et son soutien absolu à l’entité sioniste.

Dans le même temps, la ministre de l’Information, Manal Abdel-Samad, a défendu le droit des médias de couvrir des informations, bien qu’elle comprenne le zèle du pouvoir judiciaire à protéger la nation contre l’ingérence des diplomates dans ses affaires intérieures.

Abdel-Samad a également nié que le Gouvernement ait présenté des excuses à Shea pour l’incident, bien que la diplomate ait ironisé en disant que, malheureusement, la ministre de l’Information ne disposait pas de toutes les informations.

peo/ymr/arc

 
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