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Un avocat questionne de nouvelles accusations des États-Unis contre Assange

Londres, 29 juin (Prensa Latina) La défense du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a remis en question aujourd’hui les nouvelles accusations portées par les États-Unis contre son client, et a averti qu’elles pourraient affecter le procès d’extradition en cours devant la justice britannique.

Nous avons été pour le moins surpris par le moment choisi pour le faire, a déclaré l’avocat Mark Summers lors d’une audience administrative tenue ce lundi au tribunal de Westminster.

La semaine dernière, le Département de la Justice des États-Unis a élargi la portée du crime de conspiration qui pèse sur Assange, l’accusant également de recruter des pirates informatiques (hackers), d’encourager d’autres personnes à rechercher des informations classifiées, et de comploter pour accéder à un ordinateur du Département de la Défense nord-américain.

Bien que les nouvelles accusations ne représentent pas des charges supplémentaires par rapport aux 18 chefs d´accusation déjà présentés contre le journaliste australien, Summers pense qu’elles pourraient « chambouler » la date fixée pour la reprise du procès d’extradition.

La justice britannique a commencé à traiter en février dernier l’ordre d’extradition présenté par les États-Unis, mais le procès a été interrompu par la pandémie de Covid-19, et comme l’a annoncé lundi la juge Vanessa Baraitser sa reprise est prévue pour le 7 septembre prochain à la Cour Criminelle Centrale de Londres, communément appelée Old Bailey.

Le fondateur de Wikileaks a été arrêté par Scotland Yard le 11 avril 2019 à l’ambassade d’Équateur à Londres, après que le gouvernement équatorien lui eut retiré l’asile politique qu’il lui avait accordé sept ans auparavant.

Après avoir été condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution accordée en 2012 par la justice britannique, dans le cadre d’une accusation de délits sexuels présumés qui a ensuite été rejetée par la Suède, la juge Baraitser a établi qu’Assange, de 48 ans, doit attendre en prison le résultat du procès d’extradition.

S’il est remis aux États-Unis, le cyber-activiste pourrait être condamné à 175 ans de prison, à partir des 18 chefs d’accusation retenus contre lui, allant de l’entente en vue de commettre un espionnage au piratage informatique, et sont liés à la publication de centaines de milliers d’archives secrètes de la diplomatie et de l’armée nord-américaines sur le portail Wikileaks.

Comme lors des audiences administratives précédentes, Assange n’a pas participé à la téléconférence depuis la prison de Belmarsh ce lundi parce qu’il aurait des problèmes de santé, mais la juge a averti que pour la prochaine audience technique, prévue pour le 27 juillet, la défense devra fournir des informations médicales à jour sur l’état de son client.

Commentant l’extension des accusations par les États-Unis, le directeur actuel de Wikileaks, Kristinn Hrafnsson, a déclaré qu’il s’agissait d’un « bluff assez mauvais ».

Les États-Unis n’ont rien de nouveau à apporter, seulement des rumeurs d’informateurs payés par le FBI (Bureau Fédéral d’Investigation) qui ont été discrédités dans les médias il y a de ça longtemps, a-t-il affirmé.

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