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Jesse Jackson : les États-Unis si loin de la justice sociale

Par Deisy Francis Mexidor

La Havane, 2 juillet (Prensa Latina) L’assassinat de George Floyd a attisé le feu de la lutte pour la justice sociale aux États-Unis, a déclaré le révérend afro-américain Jesse Jackson, référent dans la lutte pour les droits civils.

Il aura 79 ans le 8 octobre prochain. Son activisme remonte aux années 60, quand il était assistant de Martin Luther King.

Justement, le 4 avril 1968, il était à côté de King sur le balcon du motel Lorraine, dans la ville de Memphis, dans le Tennessee, au moment où celui-ci a été tué, et a alors décidé de se consacrer à essayer de réaliser le rêve d’égalité de son mentor.

Prensa Latina a accédé en exclusivité, via Skype, à l’intimité de sa maison à Chicago pour notamment dialoguer avec le révérend au sujet des manifestations qui ont eu lieu dans son pays après l’exécution à Minneapolis de George Floyd le 25 mai dernier.

Mais également parler de la pandémie de Covid-19, son impact sur la population noire, des élections de novembre prochain et de son sentiment envers Cuba.

La tragédie de Floyd est quelque chose qui arrive souvent aux États-Unis, a déclaré le fondateur de la coalition humanitaire Rainbow PUSH.

Mais cette fois-ci, cela a été différent, a-t-il souligné, parce que le lynchage de Floyd a été filmé par une caméra et que le monde a vu comment un policier blanc l´écraser alors qu’il perdait son souffle.

Le révérend a rappelé les meurtres de Michael Brown (2014) et Trayvon Martin (2012) et d’autres cas pour lesquels les policiers n’ont jamais été emprisonnés.

Dans le contexte du mouvement Black Lives Matter (La Vie des Noirs Importe), et au milieu de la crise du Covid-19, l’assassinat de Floyd ‘a été l’étincelle qui a allumé le feu’ des protestations contre le racisme, pour la justice sociale et contre la brutalité policière qui ont trouvé écho dans le monde entier.

Puis il a noté que la pandémie du Covid-19 a causé trop de morts dans son pays, mais que c’est la population noire qui en souffre le plus.

L’absence d’assurance maladie et le chômage touchent de manière disproportionnée les noirs, ceux qui souffrent le plus des défis de la maladie, a ajouté le pasteur baptiste né à Greenville, en Caroline du Sud.

Il a également signalé que les afro-américains, qui travaillent dans les services dits essentiels comme les transports publics, sont les plus exposés au Covid-19 et a insisté sur le fait que le gouvernement a donné une mauvaise réponse à la pandémie qui n´a fait qu´aggraver la situation.

En référence aux élections présidentielles du 3 novembre prochain, le religieux a exprimé son soutien au candidat démocrate Joseph Biden qu’il a déclaré respecter et dont il pense que sa victoire pourrait être possible.

Jackson, une personnalité très admirée dans la communauté afro-américaine, un électorat clé dans les présidentielles aux États-Unis, a souligné à son tour la nécessité du vote comme arme pour l’exercice de la démocratie. C’est une obligation pour nous, a-t-il souligné.

Il y a tout juste 36 ans, le révérend fit sa première visite à Cuba, suivie d’autres. Il a avoué être lié à l’île depuis longtemps. Le 26 juin 1984, il a rencontré à La Havane le leader de la Révolution cubaine Fidel Castro.

Reconnaissant le travail des professionnels de la santé de la plus grande des Antilles, Jackson a souligné la formation d´autant de médecins à Cuba ainsi que l’apport internationaliste des combattants cubains qui ont contribué à la libération de l’Angola et à la défaite de l’apartheid en Afrique du Sud.

Bien qu’en 2017, le révérend Jackson ait annoncé dans une lettre à ses amis et disciples qu’il souffrait de la maladie de Parkinson, sa voix ne s’éteint pas et son activisme continue.

Selon, il doit y avoir une autre méthode pour encourager les relations dans le monde, autre que les armes, une bombe dans un avion ou quelqu’un qui utilise une arme pour tirer sur quelqu’un d’autre.

Le révérend a estimé qu’il y avait une crise des droits de l’Homme et que la planète devait être comme le sport, régi par des règles. Expliquant qu’il aime tellement le sport, précisément parce que les règles du jeu sont justes.

Jesse Jackson a été candidat à la nomination présidentielle du Parti Démocrate en 1984 et 1988.

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