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L´enquête sur les victimes de l’invasion des États-Unis au Panama en danger

Panama, 13 juillet (Prensa Latina) L’enquête sur les victimes de l’invasion des Etats-Unis au Panama en 1989 pourrait restée inachevée en raison de l’expiration de la commission gouvernementale, a averti aujourd’hui la presse locale.

Une note du quotidien La Estrella de Panamá a indiqué que la dénommée Commission 20 décembre attend sa prorogation de fonctionnement pour une nouvelle période de 18 mois, à compter du prochain 20 juillet, date d’expiration de son mandat, le Ministère des Affaires Étrangères devant émettre le décret correspondant.

Les dépouilles d’environ 70 personnes trouvées dans une fosse commune dans le cimetière du Jardin de la Paix ne sont toujours pas identifiées, l’Institut de médecine légale doit louer un laboratoire étranger pour l’étude de l’ADN et sa comparaison avec celle des familles des victimes qui ont demandé l’investigation.

En outre, pour compléter l’enquête, la Commission a demandé au ministère public de procéder à des exhumations au cimetière de Monte Esperanza, dans la province septentrionale de Colón, pour poursuivre la recherche et la documentation des victimes du massacre du 20 décembre 1989.

L’histoire de cette invasion sanglante reste une énigme, car l’armée agresseur a refusé de fournir des documents permettant de faire la lumière sur ce qui s’est passé et sur le sort d’un nombre indéterminé de civils et de militaires tués et disparus au cours de l’action, alors qu’il n’existe que des témoignages de faits isolés.

Parmi les nombreuses versions, l’une des plus répétées est la création de fosses communes, dont une avec des documents photographiques, tandis que d’autres témoignages font état de sépultures à l’extérieur des cimetières, y compris de cadavres incinérés et d’autres jetés à la mer.

En 2016, le gouvernement panaméen a créé la Commission 20 décembre pour contribuer à l’établissement de la vérité et à la pleine connaissance du nombre et de l’identité des victimes, ainsi que des violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme commises pendant l’occupation étasunienne, conformément au décret.

Faute d’informations exactes, la Commission n’a pas pu obtenir de renseignements précis sur les victimes, et elle a établi une liste provisoire de 331 noms, avec la compilation de la liste du Centre d’études stratégiques du Panama en date du 26 octobre 1992 et les archives du Jardin de la paix.

De son côté, la résolution 44/240 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, en date du 29 décembre 1989, a reconnu que 329 personnes avaient été tuées au cours de l´intervention armée, qu’elle a considérée comme une ‘violation flagrante du droit international et de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité des États’.

peo/mem/Orm

 
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