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Bolsonaro accusé devant les Nations Unies pour négligence envers les peuples indigènes

Brasilia, 14 juillet (Prensa Latina) Le sénateur brésilien Fabiano Contarato a accusé le président d’extrême droite Jair Bolsonaro devant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour sa négligence dans la protection des peuples indigènes, a-t-il été rapporté aujourd’hui.

Le bureau du législateur a cité dans sa demande les vetos de Bolsonaro qui libèrent le gouvernement du Brésil de son obligation de fournir l’eau potable, l’hygiène et des lits d’hôpital aux communautés originaires, indique la journaliste Mônica Bergamo dans sa chronique du quotidien Folha de Sao Paulo.

L’ancien militaire a déjà été accusé en novembre dernier par des organisations non gouvernementales devant le Tribunal Pénal International pour la négligence avec laquelle il traite les autochtones.

La semaine dernière, sept fronts parlementaires brésiliens ont qualifié de politique génocidaire du gouvernement de Bolsonaro le veto à des parties d’une loi visant à fournir un accès aux services de base, médicaux et économiques aux communautés indigènes face à la pandémie de Covid-19.

Approuvé par le Congrès, le texte établit que les peuples traditionnels, indigènes et quilombos (communautés afro-brésiliennes), doivent être considérés comme des ‘groupes en situation d’extrême vulnérabilité’.

Cependant, l’ancien capitaine de l’armée a fait valoir, pour défendre ses 16 vetos, que les avantages prévus par les législateurs engendraient des frais supplémentaires et étaient ‘contraires à l’intérêt public’.

Face à ce scénario, plusieurs fronts parlementaires, liés à la défense des communautés autochtones et à l’éducation, ont dénoncé que les obstacles du mandataire constituent une nouvelle démonstration de manque de respect et d’irresponsabilité envers le peuple brésilien.

Pour les législateurs, ces « vetos refusent des droits et des garanties fondamentales pour la vie des peuples traditionnels comme l’accès à l’eau potable, aux lits de l’UCI (Unité de soins intensifs), aux produits d’hygiène et à la distribution de nourriture ».

À cet égard, l’Institut socio-environnemental a également qualifié de criminels les vetos présidentiels.

À ce jour, l’organisation des peuples indigènes enregistre 12 mille 48 cas de Covid-19 et 445 décès dus à la maladie dans les communes et les régions non urbaines du géant sud-américain.

Selon le dernier recensement national, environ 900 mille Brésiliens se reconnaissent comme indigènes. Cependant, les experts affirment que ce nombre a augmenté au cours des dernières décennies. Il s’agirait de familles mixtes chassées de leurs territoires au fil du temps et qui cherchent maintenant à retrouver leur identité collective.

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