Guatemala, 14 juillet (Prensa Latina) Rigoberta Menchú, lauréate du prix Nobel de la Paix, a déclaré hier que près de 60 ans de blocus criminel contre Cuba constituent une véritable offense à l’humanité et a condamné la campagne actuelle de dénigrement de la coopération médicale de l’île.
« Il est urgent d’exiger la fin de ce blocus dirigé par les États-Unis, qui s’adapte et s’exprime aujourd’hui dans une escalade médiatique de discrédit et d’attaques directes aux relations diplomatiques d’échanges scientifiques, technique, académique et culturelle de la République de Cuba avec le reste du monde », a manifesté Menchu dans une déclaration à laquelle a eu accès Prensa Latina.
Selon elle, c’est une offense à l’intelligence et à la culture universelle que d’accuser la plus grande des Antilles de traite de personne, de travail forcé, d’esclavage moderne, de crimes contre l’humanité contre ses médecins déployés sur les différents continents dans un travail humanitaire.
Elle a déclaré qu’il était tout à fait révoltant et inacceptable de comparer le travail médical humanitaire cubain aux pratiques abominables de l’histoire humaine, telles que les crimes contre l’humanité, la traite des êtres humains et l’esclavage contemporain, ajoutant qu´ « il est moralement nécessaire d’élever la voix ».
Concernant le blocus imposé par les États-Unis à Cuba, la militante guatémaltèque pour les droits de l’Homme exhorte les personnalités publiques, les dirigeants, les scientifiques, les forces humanitaires et démocratiques du monde entier à dénoncer et à condamner cette aberration juridique, cette manipulation et déformation des principes profonds du droit et de la diplomatie internationale.
Selon Menchu, la recrudescence de l’attaque contre la coopération scientifique et médicale de Cuba fait partie d’un réaménagement des formes et des méthodes qu’assume le blocus économique imposé par les États-Unis.
Ce n’est pas par hasard, a-t-elle manifesté, que la campagne de blocus s’intensifie à un moment où l’humanité est victime du Covid-19 et où le contingent médical international Henry Reeve se déplace en 41 brigades de combat contre la pandémie dans 38 pays.
De son point de vue, la Révolution cubaine, diffuse dans le monde une politique exemplaire et unique : apporter la santé et l’espérance de vie là où règnent la pauvreté, l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition.
« Les peuples autochtones, les secteurs vulnérables du monde et les esclaves de cette réalité de précarité, nous avons beaucoup à reconnaître et à remercier aux brigades médicales internationalistes, peuple et gouvernement cubains, parce que grâce à eux nous avons eu des soins et des services de santé qui nous seraient sinon restés inconnus », a-t-ele déclaré.
La militante a également rappelé que c’était le cas au Guatemala, où plus de 400 médecins cubains se sont déplacés depuis plus de 20 ans dans les communautés les plus pauvres du pays et accomplissent une tâche que de nombreux nationaux ne veulent pas accomplir.
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