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Un homme politique catalan dénonce l´espionnage de l’État espagnol

Madrid, 15 juillet (Prensa Latina) Le président du Parlement de la communauté autonome (région) de Catalogne, Roger Torrent, a dénoncé aujourd’hui un prétendu espionnage de l’État espagnol via son téléphone mobile.

Selon des informations publiées par les journaux espagnol El Pais et britannique The Guardian, le téléphone du dirigeant séparatiste a été espionné en 2019 par le biais du programme Pegasus, un logiciel développé par la compagnie israélienne NSO.

Ce programme espion, qui a alors profité d’une faille de sécurité de Whatsapp, permet de lire des messages et d’activer à distance la caméra et le microphone.

Selon la version des deux journaux, Pegasus ne peut être acheté que par les gouvernements et les forces de sécurité pour lutter contre le crime organisé et le terrorisme.

Lors d’une déclaration au sujet de ces révélations, Torrent a affirmé que cela « prouve de manière concluante qu’en Espagne l’espionnage politique est pratiqué contre des adversaires politiques », quelque chose d’impropre à un État démocratique.

Ces pratiques mettent en évidence ‘l’existence d’une cause générale contre l’indépendantisme’ catalan, a souligné le politicien sécessionniste dans sa déclaration officielle, lors de laquelle il a annoncé des actions en justice et a demandé au gouvernement espagnol d’enquêter sur les faits et d’établir les responsabilités.

Il a considéré que son cas sert à confirmer ce que plusieurs organismes internationaux ont déjà dénoncé, à savoir que certains États utilisent ce logiciel pour poursuivre la dissidence politique.

Bien qu’il y ait déjà eu des suspicions de ‘guerre sale’ contre le séparatisme catalan, ‘c’est la première fois qu’elle est attestée par des preuves crédibles’, a déclaré le chef de la chambre autonome.

Des sources du Ministère de l’Intérieur citées par l’agence de presse d’État EFE ont affirmé que ce département n’avait jamais eu de relation avec la société NSO.

L’action des forces et des corps de sécurité de l’État s’inscrit toujours dans le respect scrupuleux de la légalité, ont souligné les informateurs.

Les tentatives de la Catalogne de se séparer de l’Espagne et de constituer une république indépendante sont depuis des années un sujet de friction entre les forces sécessionnistes, qui contrôlent le gouvernement et le parlement de la région prospère du nord-est du pays, et l’État espagnol.

Cette opposition a été particulièrement tendue en octobre 2017, lorsqu’un référendum « anticonstitutionnel » sur l’autodétermination a été organisé dans cette région autonome et que le Parlement catalan a adopté une déclaration unilatérale d’indépendance.

À l’issue de ce processus, neuf dirigeants séparatistes ont été condamnés à des peines de neuf à 13 ans de prison par la Cour suprême espagnole, qui les a notamment accusés de sédition.

peo/mgt/edu

 

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