Par Sinay Céspedes Moreno
Quito, 20 juillet (Prensa Latina) La démocratie et le droit à la participation suscitent aujourd’hui la polémique en Équateur, où des partis validés dans le Registre Officiel des Organisations Politiques pourraient être empêchés de participer aux élections générales de 2021.
En outre, la liberté présumée d’élire et d’être élu a été mise en doute à la suite de la récente décision du Conseil National Electoral (CNE) de suspendre temporairement de ce registre les mouvements Podemos, Libertad es Pueblo, Justicia Social et Fuerza Compromiso Social, auquel appartient l’ancien président de la République Rafael Correa.
Ces dernières semaines, la formation politique de l’ex-mandataire a alerté à plusieurs reprises, sur les réseaux sociaux, des tentatives de l’interdire, pour éviter la participation de Correa comme candidat à une dignité, aux élections de février prochain.
Dans ce contexte, il a mis en garde contre une machination, orchestrée depuis le Bureau du Contrôleur, utilisant des fonctions qui ne lui correspondent pas, pour faire pression sur l’organe le plus important afin d’atteindre l’objectif fixé.
Les pressions depuis l’institution de contrôle ont atteint le point de prédéterminer la destitution et des amendes pour la présidente de l’organisme électoral, Diana Atamaint, et deux autres conseillers.
Dans le cas de Compromiso Social, un jugement du Tribunal du Contentieux Électoral (TCE) a y compris ratifié le mouvement politique et a appelé à ‘refuser la demande de nullité’ déposée à son encontre.
Bien que le CNE ait averti que sa décision n’implique pas la suppression du registre, mais une suspension temporaire, avec le droit de présenter sa défense dans un délai de 10 jours, des avocats, des politiciens, des membres de l’organisation et des partisans de Rafael Correa la voient comme une autre attaque contre la participation démocratique de la première force politique de ce pays sud-américain.
« L’Équateur vit une spirale autoritaire sans fin. Ils enterrent la démocratie et l’État de droit », a déclaré à ce sujet l’ancien ministre des Affaires Étrangères Guillaume Long, qui convient que l’objectif principal est de freiner la participation libre et démocratique du mouvement aux élections de 2021.
Dans le même temps, depuis le groupe parlementaire de Revolucion Ciudadana, les législateurs avertissent que la suspension est une atteinte à la Constitution et qualifient de ‘honteuse’ l’action des institutions.
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