Port-au-Prince, 21 juillet (Prensa latina) À partir de mercredi, des secteurs d’opposition d’Haïti proposent un nouveau calendrier de mobilisations pour exiger justice pour le peuple et solidarité internationale, ont annoncé hier plusieurs organisations.
La marche du 22 juillet prochain, convoquée par l’Union nationale des normalistes haïtiens, Esklav Revolte (Révolte des esclaves) et le Mouvement pour la liberté, l’égalité et la fraternité (Moleghaf) se déroulera devant le Ministère de la Justice pour dénoncer l’insécurité et les ‘massacres’ contre les citoyens.
Le moment est venu de se mobiliser, la population doit faire preuve de résistance pour contraindre le régime à abandonner le pouvoir, a déclaré David Oxigène, membre de Moleghaf, lors d’une conférence de presse.
Pour le militant de gauche, il est crucial d’intensifier ces actions, qu’elles soient « autonomes et constantes ». C’est pourquoi ces organisations prévoient pour le 28 juillet un sit-in afin de dénoncer la communauté internationale, y compris l’ONU, pour son soutien présumé au mandataire Jovenel Moïse.
« Nous voulons dire à l’ambassadrice étasunienne qu’Haïti est un État mûr qui peut prendre ses responsabilités seul », a manifesté Oxigène.
Au cours des dernières semaines, d’autres organisations comme Nou pap Domi (Nous ne dormirons pas) ont appelé à la protestation contre l’insécurité croissante qui a couté la vie à plus de deux cent personnes uniquement dans cette capitale depuis le début de l´année.
Cependant, ces protestations ont subi la répression des forces de police. Même le premier ministre Joseph Jouthe a reconnu la « brutalité policière » et a annoncé une enquête.
À la fin de la semaine dernière, Nou pap Domi a demandé des sanctions pour les personnes impliquées et a exhorté le directeur général de la police, Normil Rameu, à prendre des mesures urgentes.
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