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Réforme constitutionnelle et crise de la droite au Chili

Par Rafael Calcines Armas

Santiago de Chile, 21 juillet (Prensa Latina) Alors qu’une importante réforme constitutionnelle est en cours au Congrès chilien, la crise des partis de droite et la solitude du gouvernement de Sebastián Piñera s’aggravent.

Le Sénat devrait voter demain mercredi sur la réforme constitutionnelle qui permettrai aux affiliés des fonds de pension (AFP) d’extraire jusqu’à 10 % de leurs économies de retraite, comme solution extrême pour leur permettre de survivre aux crises sanitaire et économique.

En fin de journée de lundi, la commission de la Constitution de la Chambre Haute a approuvé l’initiative législative, ainsi que plusieurs indications, dont deux très importantes, qui prévoient un bénéfice pour toutes les personnes et la création d’un fonds de solidarité avec des contributions de l’État et des employeurs pour restituer les ressources extraites par les travailleurs.

Il est déjà quasiment assuré que le projet sera approuvé par le Sénat, avec l’appui des 24 législateurs de l’opposition, même s´il faudra également le soutien d´au moins deux sénateurs du camp gouvernemental.

Au fil des jours, trois sénateurs de l’Union Démocratique Indépendante de Droite (UDI) et deux sénateurs du Renouveau National (RN), partis membre de l´alliance au pouvoir, ont annoncé qu´ils soutiendraient l’initiative, ce qui prédit non seulement une nouvelle défaite du gouvernement, mais qui met également en évidence l’approfondissement de la crise à l’intérieur de la droite.

Le dernier sénateur à s’être joint à l´initiative, José Durana, de l’UDI, a expliqué qu’une telle décision n’enfreint pas les principes de son parti ni ceux de la droite, mais correspond aux besoins de la population.

Ni les pressions exercées par le gouvernement, ni celles au sein des propres partis, n’ont empêché les sénateurs de prendre cette position contraire aux souhaits de l’Exécutif de Sebastián Piñera, opposé à cette réforme constitutionnelle qui constitue un coup dur pour les AFP, représentants du modèle néolibéral chilien.

La crise dans les rangs du camp gouvernemental s’est aggravée après l’adoption du projet à la Chambre des députés où plus d’une dizaine de législateurs de la majorité ont voté le texte ou se sont abstenus.

Certains analystes avertissent que le gouvernement n’a plus que deux options : perdre ou perdre. Car si la réforme constitutionnelle est approuvée il s´agira d´une défaite majeure pour La Moneda (siège de l´Exécutif). Mais si Piñera décide d´opposer son droit de veto, il ne fera alors qu´attiser les nombreuses critiques à son égard et sa gestion du pays. Des sondages indiquent que 85 % des Chiliens soutiennent la proposition de réforme constitutionnelle.

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