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Bolivie : coup d’État électoral

Par Laura Becquer Paseiro

La Havane, 27 juillet (Prensa Latina) Qui a quelque fois douté que ce qui s’est passé en Bolivie en 2019 était un coup d’État à l’ancienne, perpétré par des secteurs radicaux et militaires, peut aujourd´hui jeter un coup d’oeil au panorama de cette nation.

L’interruption du gouvernement démocratique du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), dirigé par Evo Morales depuis 2006, a érodé le climat politique de la nation sud-américaine.

Reportées deux fois en raison du Covid-19, la convocation de nouvelles élections pour stabiliser le pays, et en finir avec la plus longue transition de l’histoire du gouvernement de facto de Jeanine Añez, représente également l’occasion pour le MAS de conclure le processus social dénommé Révolution Démocratique et Culturelle.

Cependant, la même droite d’opposition qui a sorti le MAS du Palais de Quemado enfile maintenant les canons vers son candidat Luis Arce.

Les aspirations de celui qui fut ministre de l’Économie pendant la plus grande partie de la gestion de Morales, et de son compagnon de formule, l’ancien ministre des Affaires Étrangères David Choquehuanca, ne tiennent qu´à un fil en raison des attaques destinant à les inhabiliter, soit les laisser sans personnalité juridique et ainsi éviter à tout prix leur participation aux élections générales reportées au 18 octobre prochain.

De fait, Morales a considéré sur Twitter que la prorogation des élections ne résoudrait pas la catastrophe que vit la Bolivie, et a demandé de voter au plus vite pour un nouvel Exécutif légitime qui puisse faire face à la crise sanitaire et économique.

A quelques mois de l´élection, le tandem du MAS est en tête des sondages, bien devant des politiciens traditionnels et conservateurs comme la propre Añez (du mouvement Juntos), les anciens présidents Carlos Mesa (candidat de l’alliance Comunidad Ciudadana) et Jorge ‘Tuto ‘ Quiroga (Libre 21), ainsi que du radical d´extrême-droite Luis Fernando Camacho, ces deux derniers avec une faible intention de vote.

L´argument utilisé contre la formule Arce-Choquehuanca est un délit présumé pour des prétendus commentaires du premier sur un sondage lors d’une interview télévisée le 14 juillet dernier.

La loi en vigueur stipule que la diffusion par des candidats d’études d’opinion, dont l’élaboration et la publication sont soumises au contrôle de l’organe électoral en pleine campagne, constitue une infraction.

Cependant, Arce lui-même a précisé qu’il n’avait diffusé aucun sondage et n’a fait que répondre à une question d´un journaliste.

Il a donc demandé au Tribunal Suprême Électoral de faire preuve d’impartialité face aux pressions évidentes exercées par les autres candidats.

Le dénouement de cette histoire pourrait conduire à un nouveau coup d’État, cette fois-ci avec une nuance électorale, en l’absence de partialité des institutions et des autorités électorales.

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