Washington, 4 août (Prensa Latina) Une cour d’appel des États-Unis a annulé hier la décision favorable à l’ancien président bolivien Gonzalo Sánchez de Lozada et à l’ancien ministre Carlos Sánchez Berzaín pour leurs liens avec le massacre d’octobre 2003.
En avril 2018, la Cour d’appel de Fort Lauderdale, en Floride, a déclaré les deux hommes politiques boliviens responsables de la mort de huit indigènes à la suite de la répression contre des manifestants en 2003.
Elle leur a également demandé de verser des indemnités de 10 millions de dollars aux familles des victimes de cet événement qui est passé à l’histoire sous le nom d´Octobre Noir.
Cependant, un mois plus tard, cette décision a été annulée au motif que les preuves n’engageaient pas directement la responsabilité de l’ancien mandataire.
Le nouveau jugement de ce lundi répond à la demande pour rétablir la décision initiale, a précisé le journal numérique Correo del Sur.
C’est un moment important dans la lutte pour la responsabilité, non seulement pour les familles, mais pour toute la Bolivie, a assuré l’avocat Thomas Becker, qui a précisé que la Cour d’appel avait respecté le droit des requérants à un nouveau procès.
Le procès, le premier à porter sur les droits de l’Homme à l’encontre d’un ancien chef d’État, s´est prévalu la loi sur la protection des victimes de la torture qui autorise les tribunaux fédéraux des États-Unis à engager des poursuites pour exécutions extrajudiciaires.
Sánchez de Lozada, membre du Mouvement nationaliste révolutionnaire, a gouverné la Bolivie de 1993 à 1997, puis de 2002 à 2003.
Au cours de cette dernière période, il a été confronté à une révolte sociale et a ordonné le déploiement de militaires dans les villes d’El Alto et de La Paz, répression qui a fait 67 morts et plus de 400 blessés.
L’ancien président et plusieurs de ses ministres ont fui la Bolivie pour échapper aux procès pour crimes de génocide sous la forme de massacres sanglants et d’homicides.
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