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Éloges en Argentine pour les accords avec les créanciers de la dette extérieure

Par Maylin Vidal

Buenos Aires, 4 août (Prensa Latina) L’accord tant attendu avec les créanciers pour restructurer la dette extérieure est reçu aujourd’hui en Argentine comme un baume au cœur pour une économie en crise, l’un des grands problèmes dont a hérité le président Alberto Fernández.

Aujourd’hui, l´information du jour est saluée par de nombreuses personnalités politiques, y compris de l’opposition. En Argentine, cette étape importante est célébrée après des mois d’angoisses où Fernández, avec une grande capacité de dialogue, a été clair dès le début lorsqu’il a déclaré qu’il voulait « honorer une dette sans retarder l’avenir de ceux qui ont déjà été laissés de côté ».

Le principal responsable de cet objectif a été Martin Guzmán, le ministre de l’Économie et le plus jeune membre du cabinet, disciple du prix Nobel Joseph Stiglitz, qui, à 37 ans, a réussi à mener un dur combat, conscient qu’il reste encore beaucoup à faire pour relancer l’économie.

De nombreuses voix de différents secteurs politiques, patronaux, syndicaux et d’organisations s’accordent à dire que ce qui a été réalisé ce mardi est un accord historique qui permettra au pays, entre autres, d’économiser une somme importante et de réduire le capital sur lequel les intérêts sont versés.

L’accord avec trois grands groupes de créanciers pour pouvoir changer 66 milliards 239 millions de dollars de titres émis sous loi étrangère réduit, en outre, les intérêts de 7 pour cent à 3,5 pour cent et un délai de grâce jusqu’en 2025 est obtenu.

La « bonne nouvelle » permet à cette nation de sortir de la cessation de paiements et de soulager l’économie au milieu d’une profonde crise aggravée par le Covid-19, elle dégage l’horizon à bien des égards et les résultats sont déjà visibles depuis la veille, quand beaucoup prédisaient une possible ‘fumée blanche’ pour un accord avec les principaux porteurs de bons.

« Aujourd’hui est un jour très important pour notre pays. Nous sommes parvenus à un accord clé qui ouvre la voie et nous permettra de croître d’abord pour ensuite rembourser notre dette. Cela signifie aussi une économie de 33 milliards de dollars », a manifesté sur Twitter le ministre du Tourisme et des Sports, Matias Lammens.

Les félicitations au titulaire de l’Economie et au président Alberto Fernández se succèdent et beaucoup qualifient l’accord de grand pas en avant pour la restructuration de la dette avec le Groupe Ad Hoc de Bonistas Argentinos, le Comité des créanciers de l’Argentine et autres porteurs.

Le Frente de Todos, mouvement politique qui a porté à la présidence Alberto et Cristina Fernández en décembre dernier, s´est également joint aux messages de félicitation. Pour payer, il faut d’abord grandir, a soutenu cette alliance, tout en invitant ‘à prendre nos engagements sans laisser de côté les Argentines et les Argentins’.

‘Les morts ne paient pas de dettes, c’est pourquoi nous devons grandir et remettre l’Argentine sur pied. Grande réussite du gouvernement national dans la défense des intérêts populaires’, a écrit de son côté la députée Monica Macha.

Même Luis Caputo, ancien ministre des Finances et ancien représentant de la Banque Centrale de la République Argentine, sous le gouvernement précédent de Maurice Macri, a tenu à célébrer l’accord.

Sur les 21 obligations qui ont été échangées, 17 ont été émises pendant le mandat de Macri avec Caputo comme ministre des Finances.

‘Grand accord. Félicitations au président Fernández et au ministre Guzmán et à toutes les personnes impliquées. Espérons que ce cauchemar de pandémie se termine rapidement et que commence le processus de reprise économique dont les gens ont tant besoin’, a-t-il déclaré.

Les analystes considèrent que l’un des premiers impacts de cet accord est de laisser derrière soi l’incertitude financière locale, la réduction de l’écart de change, en plus de réduire le risque pays.

Aujourd’hui, le gouvernement d’Alberto Fernández réussit à se défaire d’un lourd fardeau et à résoudre ‘un lourd héritage’ que lui légua Mauricio Macri, comme le titre le quotidien El Destape.

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