Bogota, 6 août (Prensa Latina) L’ancien président colombien Álvaro Uribe (2002-2010) a confirmé hier qu’il avait été testé positif au Covid-19, justement un jour après qu´un ordre de détention préventive soit dictée à son encontre pour avoir prétendument manipulé des témoins.
L´actuel sénateur du parti au pouvoir, le Centre démocratique, a déclaré à la revue colombienne Semana qu’il allait d’abord guérir de la maladie et ensuite demander à la justice de le transférer vers le lieu où vivent ses proches.
La Cour Suprême de Justice a rendu la veille un ordre de détention en résidence surveillée contre Uribe dans le cadre de l’enquête pour manipulation et corruption de témoins.
Ceux qui auraient été soudoyés par l’avocat de l’ex-mandataire devaient accuser des opposants et ne pas révéler sa participation à la création de groupes paramilitaires.
C’est la première fois dans l’histoire de la Colombie qu’un ancien chef d’État reçoit une telle mesure et cela pourrait représenter la fin de la carrière politique d’Uribe comme sénateur, a précisé la publication.
Le sénateur pour le Pôle démocratique alternatif (gauche) Iván Cepeda a accusé Uribe en 2014 d’avoir des liens avec des groupes paramilitaires et des trafiquants de drogue en présentant des témoignages d’anciens membres de ces groupes armés illégaux.
Uribe a ensuite accusé Cepeda de manipulation de témoins. Cependant, il y a deux ans, la Cour suprême a rejeté l’affaire contre le député de l’opposition et a ouvert la présente enquête impliquant Uribe, qui, s’il était coupable, pourrait encourir plusieurs années de prison.
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