Caracas, 10 août (Prensa Latina) Les deux étasuniens engagés par la société Silvercorp pour participer à l’invasion avortée du Venezuela en mai dernier ont été condamnés à 20 ans de prison, a rapporté samedi le procureur général, Tarek William Saab.
Sur son compte Twitter, le haut fonctionnaire a annoncé que Luke Denman et Airan Berry, accusés de complot, d’association, de trafic d’armes de guerre et de terrorisme, se sont présentés vendredi lors de la première audience préliminaire concernant l’opération Gédéon et ont admis leur participation aux faits.
Saab a précisé que toutes les infractions qui leur sont imputées sont réprimées par le Code pénal vénézuélien.
Le 7 mai dernier, Berry a confirmé que l’opération terroriste contre la nation a été coordonnée avec les États-Unis et la Colombie, dans un témoignage présenté par le vice-président de la Communication, Jorge Rodriguez.
Le mercenaire a décrit l’opération et expliqué que sa mission était de former les terroristes à des prises d’espace, de bâtiments, de rues et d’aéroports pour attendre des avions de l’étranger et emmener le président, Nicolas Maduro, à Washington.
Il a expliqué dans ses aveux que lui et Denman ont été engagés par Jordan Goudreau de l’entreprise nord-américaine Silvercorp, lui-même engagé par le député d’opposition Juan Guaidó.
Tout cela a été confirmé par Goudreau dans une vidéo publique où il a également mentionné d’autres personnes impliquées.
Le procureur a souligné que les audiences se poursuivaient afin de déterminer la responsabilité des accusés dans l’action paramilitaire par laquelle ils entendaient pénétrer dans le pays pour y commettre un assassinat.
L’invasion a été déjouée le 3 mai sur les plages de Macuto, dans l’État de La Guaira, et selon les preuves présentées par le Gouvernement, sur la base des témoignages volontaires des détenus, elle a été planifiée en Colombie.
Des témoignages et des documents saisis prouvent que cette action armée a été financée par le trafic de drogue et avec l’accord de l’administration de Donald Trump, et qu’elle est liée à l’extrême droite vénézuélienne, dirigée par le député d’opposition Guaidó.
D’autres leaders de droite et fugitifs de la justice vénézuélienne sont également impliqués, comme l’ex-procureur Luisa Ortega Diaz, l’ex-militaire Clíver Alcalá Cordones et Leopoldo López, actuellement réfugié à l’ambassade d’Espagne à Caracas selon plusieurs rapports.
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