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Demande au Royaume-Uni de mettre fin au procès d’extradition contre Assange

Londres, 17 août (Prensa Latina) Près de 170 avocats, juges et experts en droit ont demandé aujourd’hui au gouvernement du Royaume-Uni de mettre fin à la procédure d’extradition vers les États-Unis du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, et de le libérer.

Nous vous exhortons à agir conformément au droit national et international, aux droits de l’Homme et à la loi, à mettre fin au procès d’extradition en cours contre Assange et à lui accorder la liberté qui lui est due depuis longtemps, a déclaré l’organisation internationale Lawyers for Assange (Avocats pour Assange) dans une lettre envoyée aux autorités britanniques.

Selon le groupe, la remise (aux États-Unis) du journaliste australien, qui est détenu dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni depuis son arrestation à l’ambassade d’Équateur à Londres en avril 2019, serait illégale, car le traité signé par Londres et Washington interdit l’extradition pour des motifs politiques.

Il met également en garde contre le fait que, s’il était extradé vers les États-Unis, Assange pourrait y être soumis à la torture ou à un traitement inhumain et dégradant.

Le département nord-américain de la Justice veut poursuivre le fondateur de Wikileaks pour la publication de centaines de milliers d’archives secrètes qui ont notamment révélé des crimes de guerre commis par les troupes nord-américaines en Irak et en Afghanistan, et des informations classifiées envoyées par leurs diplomates à partir de dizaines de pays.

Les 18 chefs d’accusation présentés par Washington vont d’un complot visant à obtenir et à diffuser des informations sur la défense nationale étasunienne au piratage informatique, pour une peine totale maximale allant jusqu´à 175 ans de prison.

Le procès d’extradition, qui a débuté en février dernier, doit reprendre le 7 septembre prochain devant un tribunal londonien, après près de sept mois de suspension en raison de la pandémie de Covid-19.

La semaine dernière, le parquet nord-américain a officiellement informé la juge britannique en charge de l’affaire qu’il étendra les chefs d´accusation contre Assange, de sorte qu’il n’est pas exclu que la défense demande un nouvel ajournement.

Dans la lettre adressée au premier ministre Boris Johnson et aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires Étrangères, Lawyers for Assange a également averti le gouvernement que l’extradition du journaliste et rédacteur australien de 49 ans menacerait la liberté de la presse au Royaume-Uni.

Le groupe d´avocats internationaux estime également que le fondateur de Wikileaks doit être libéré immédiatement après avoir exécuté la sentence « disproportionnée et irrégulière » de 50 semaines de prison qui lui a été infligée par la justice britannique pour avoir violé une caution accordée avant d´obtenir le statut de réfugié à l’ambassade équatorienne en 2012.

peo/jcm/nm

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