Moscou, 19 août (Prensa Latina) Le ministre russe des Affaires Étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé aujourd’hui la position hostile de l’Occident à l’égard de la Biélorussie, avec la prédominance d’intérêts géopolitiques au-dessus des préoccupations de démocratie ou de droits de l’Homme.
Les demandes à Minsk entendues en Lituanie, en Estonie, en Pologne ou en Lettonie n’ont rien à voir avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, la démocratie ou les droits de l’Homme, mais avec des intérêts géopolitiques, a déclaré le ministre à la chaîne de télévision Rossia 1.
Le chef de la diplomatie russe se référait ainsi aux exigences des nations susmentionnées, où des sites Internet ont été créés pour encourager et organiser les protestations d’opposition concernant la nécessité d’élections transparentes et l’annulation des élections du 9 août dernier.
La presse russe affirme que l’Occident cherche à déstabiliser la situation en Biélorussie pour en faire une zone neutre entre l’Europe et la Russie, qui pourrait finalement être utilisée contre Moscou.
Lavrov a indiqué que dans le cas de Minsk, l’Occident tente d’imposer des règles de conduite particulières dans la vie quotidienne, comme il l’a fait dans d’autres parties du monde, a-t-il indiqué.
S’agissant des déclarations entendues en Europe sur la médiation comme seul moyen de sortir de la crise, Lavrov a rappelé ce qui s’est passé lors des manifestations de février 2014 à Kiev, lorsque le président Viktor Ianoukovitch a été trompé par les médiateurs occidentaux.
Comme il y a six ans, la Pologne se présente comme un facilitateur pour le dialogue entre le gouvernement et une opposition sans preuves pour prouver une victoire électorale, quand sa candidate Svetlana Tijanovskaya a obtenu à peine 10,12 % des voix, indique ici la presse locale.
Lavrov a fustigé les tentatives de l’opposition de provoquer la police par l’usage de la force contre cette dernière.
J’espère que le peuple bélarussien pourra résoudre ses problèmes internes sans faire le jeu de ceux qui le mettent devant le choix destructeur d’être avec l’Europe ou avec la Russie, a souligné le diplomate.
De son côté, Loukachenko, qui a bénéficié de 80,1 % du soutien populaire dans les urnes, a dénoncé le fait que l’Occident annonce ouvertement la collecte de fonds pour financer l’opposition en Biélorussie.
Dans le même temps, le mandataire a nié la présence de troupes étrangères en Biélorussie, en commentant des articles de presse en Occident sur l’arrivée dans ce pays de militaires russes.
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