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Le leader mapuche met fin à sa grève de la faim après accord avec le gouvernement du Chili

Santiago de Chile, 19 août (Prensa Latina) Le leader spirituel mapuche Celestino Córdova a mis fin hier à une grève de la faim qui a duré 107 jours, après avoir finalement conclu un accord avec le gouvernement chilien.

Le machi Celestino a accepté une proposition du Ministère de la Justice, qui lui permettra de visiter son Rewe (site de culte) pour un maximum de 30 heures. Cet accord a été obtenu grâce à la médiation de l’Institut national des droits de l’Homme et d’autres institutions.

Selon le pacte, après avoir mis fin à sa protestation, le machi restera à l’hôpital, en Araucanie, jusqu’à sa guérison physique et spirituelle.

Ensuite, il devra se présenter au Centre d’Éducation et de Travail afin d’accéder aux droits que cet organisme permet et pourra visiter son Rewe lors d´une seule sortie pour un maximum de 30 heures.

Après avoir pris connaissance de l’accord, le ministre de la Justice, Hernán Larraín, a considéré que la fin de la grève était positive.

Il a estimé que « ce processus d’écoute, de respect, de bonne volonté a été très important pour avancer et construire une proposition qui a été élaborée dans un processus où nous avons pu entendre beaucoup de gens qui nous ont permis de trouver une solution qui a finalement résolu ce conflit ».

Selon Larraín, la voie du dialogue a été ouverte pour parvenir, à travers ce processus interculturel, à modifier la réglementation pénitentiaire et ainsi pouvoir apporter le plus strict respect à la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail, laquelle établit les règles de respect des peuples originaires par les États signataires.

Précisément, la grève de la faim de Cordova et de 26 autres prisonniers mapuches était destinée à exiger l’application de la Convention 169 qui concerne les peuples originaires.

En ce qui concerne la situation des autres détenus, il a été proposé qu’au moment qu´ils ne fassent pas l’objet de sanctions disciplinaires de la part de la gendarmerie lorsqu´ils mettront fin à leur grève.

De même, « afin de progresser dans l’incorporation de critères de pertinence culturelle dans les établissements pénitentiaires, des modules spéciaux pour les peuples autochtones seront mis en place dans des établissements où il existe un nombre approprié de personnes privées de liberté de ces peuples justifiant leur mise en œuvre ».

Ce résultat a été favorablement accueilli par les milieux de l’opposition, et la députée communiste Karol Cariola, qui a fait partie du groupe des garants dans les négociations, a déclaré que l’accord est un plancher minimum pour de futures négociations avec le peuple mapuche.

Claudia Mix, députée indépendante, a exprimé l’espoir que cet accord permette d’établir une nouvelle relation avec le peuple mapuche et que, face aux demandes légitimes des grévistes, le minimum que le gouvernement pouvait faire était de s’engager à respecter la Convention 169 de l´OIT, dont le Chili est signataire.

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