Nations Unies, 20 août (Prensa Latina) Le manque de financement affecte le travail d’assistance de l’ONU au Yémen et l’organisme multilatéral a fermé ou réduit drastiquement 12 de ses 38 principaux programmes dans ce pays.
Selon le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, en août et septembre, 20 autres programmes devront faire face à de nouvelles réductions ou fermetures.
La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le Yémen, Lise Grande, a déclaré que l´agence était à court d’options, et qu’elle avait l’obligation morale d’avertir le monde que des millions de personnes souffriraient et pourraient mourir parce qu’il n’y a pas les fonds nécessaires pour aller de l’avant.
‘La Journée mondiale de l’aide humanitaire devrait être célébrée, mais cette année au Yémen, c’est tout le contraire’, a-t-elle regretté.
En avril, les rations alimentaires pour plus de 8 millions de personnes dans le nord du Yémen ont été réduites de moitié et les services de santé ont été réduits dans 275 centres spécialisés qui traitent les personnes atteintes de choléra et d’autres maladies infectieuses.
Les assignations de près de 10.000 agents de santé de première ligne ont également été suspendues.
Si des fonds ne sont pas reçus d’urgence, la moitié des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement seront coupés et les médicaments et fournitures essentiels pour 189 hôpitaux et 2.500 dispensaires de soins de santé primaires (la moitié des établissements de santé du pays) cesseront d´être distribués, selon les rapports de l’ONU.
Des milliers d’enfants souffrant à la fois de malnutrition et de maladies pourraient mourir et au moins 70 % des écoles seront probablement fermées ou pourront à peine fonctionner au début de la nouvelle année scolaire dans les semaines à venir, a déploré le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies.
Des dizaines de milliers de personnes déplacées qui n’ont nulle part où aller seront contraintes de vivre dans des conditions inhumaines, a souligné Dujarric.
Le Yémen souffre de l’une des pires crises humanitaires du monde : près de 80 % de la population de ce pays, plus de 24 millions de personnes, a besoin d’une forme d’aide et de protection humanitaires.
Les Nations unies ont besoin de 2,4 milliards de dollars pour couvrir les besoins essentiels jusqu’en décembre, mais seul un milliard de dollars a pu être levé.
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