Bogotá, 11 septembre (Prensa Latina) Les avocats de l’ancien président de la Colombie Álvaro Uribe (2002-2010) ont embauché une société nord-américaine pour laver son image dans l’enquête sur la prétendue manipulation de témoins et la fraude procédurale, ont rapporté cette semaine les médias.
Selon le quotidien colombien El Tiempo, il s’agit de la société DCI Group fondée en 1996 et dont la mission dans le cas d’Uribe a été de monter une campagne sur les réseaux sociaux et les médias pour nettoyer son image et attaquer les détracteurs.
Selon le journal, la famille du fondateur du parti au pouvoir, le Centre démocratique, a versé 40 mille dollars par mois pour atteindre cet objectif.
De son côté, le média iranien Hispan Tv a publié le message sur Twitter du journaliste Joshua Goodman de l’agence de presse des États-Unis AP montrant le contrat entre DCI Group et la société 31416 S.A.S., propriété de Tomas, un des fils d’Uribe.
La stratégie en faveur de l’ancien sénateur fut de créer le site Web Free Uribe divisé en quatre catégories : ‘Les faits concernant Alvaro Uribe’, ‘Les faits sur l´affaire’, ‘Les faits concernant les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie’ (ancienne guérilla) et ‘Les faits concernant les accusateurs d´Uribe’.
Uribe est assigné à résidence depuis le 4 août dernier pour une affaire de prétendue manipulation de témoins et de fraude procédurale. Après avoir renoncé à son titre de sénateur, l’affaire est passée de la Cour suprême de justice au parquet.
Les témoins qui auraient été soudoyés devaient accuser des opposants et dissimuler la participation d’Uribe à la création et à l’action de groupes paramilitaires.
Récemment, les archives de la sécurité nationale des États-Unis ont révélé que le Département de la Défense nord-américain avait depuis 2004 des informations sur les liens possibles de l´ancien président avec des groupes paramilitaires.
mem/lbp