La Paz, 11 septembre (Prensa Latina) L’Assemblée législative plurinationale (ALP) de Bolivie a annoncé mercredi qu’elle entamerait un procès contre le gouvernement de facto pour avoir disposé d’un crédit du Fonds Monétaire International (FMI) sans le faire approuver par cette Assemblée.
Le procès contre l’exécutif de la présidente autoproclamée Jeanine Añez sera pour préjudice économique à l’État et arguera que le prêt au pays de 327 millions de dollars sans cette autorisation viole la Constitution, selon la radio Kawsachun Coca.
La présidente de l’ALP, Eva Copa, a expliqué qu’elle assignera également pour ces chefs d´accusation le ministre de l’Économie et des Finances, Oscar Ortiz, pour sa responsabilité dans l´accord du crédit du FMI sans aval du Législatif.
‘Il y a lieu de poursuivre le ministre des Finances et la présidente, parce que les Boliviens ne peuvent pas payer des intérêts sur un crédit dont nous ne savons pas où il est allé’, a souligné la présidente de l´ALP.
‘S´il est dans notre pays, alors nous ne savons pas dans quoi ils le dépensent’, a manifesté la représentante pour le mouvement Vers le Socialisme (MAS) en faisant allusion à la manière ambiguë dont l’exécutif gère ces fonds jusqu’ici illégaux.
Le gouvernement a totalement violé la Constitution dans son article 322, parce que ce crédit est déjà dans notre pays sans avoir été approuvé par l’ALP, et un intérêt de 1,6 million a y compris été payé, a souligné Copa.
Les médias ont rappelé que le prêt de 327 millions de dollars concédé par le FMI, sans savoir s´ils ont été utilisés, a été rejeté à l’unanimité par la Commission de planification de la Chambre des députés.
Les dirigeants du MAS et d’autres entités opposées au régime de facto ont critiqué les tentatives officielles de disposer de cet argent et ont rejeté le crédit dans différents forums, au motif qu’il répond à une politique néolibérale du gouvernement par intérim.
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