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Trump aurait ordonné de négocier l’expulsion d’Assange de l’ambassade équatorienne

Londres, 22 septembre (Prensa Latina) L’expulsion de Julian Assange de l’ambassade équatorienne à Londres l’année dernière a été négociée avec l’Équateur sur ordre du président Donald Trump, a assuré hier un témoin lors du procès d’extradition du fondateur de Wikileaks.

Selon le témoignage écrit de la journaliste américaine Cassandra Fairbanks, lu ce lundi devant la cour de Londres, cette affirmation a été écoutée de la bouche d’Arthur Schwarz, qui travaillait pour l’ambassadeur nord-américain en Allemagne Richard Grenell et était un conseiller informel du fils de Trump.

Fairbanks, qui a reconnu défendre la cause du journaliste australien, a rappelé qu’à l’époque elle travaillait dans une publication favorable au mandataire républicain, et qu’elle faisait également partie d´un groupe qui partageait des messages en ligne, auquel appartenait également Schwarz, Grenell et d’autres personnalités proches de la Maison Blanche.

Selon le témoin, en octobre 2018, Schwarz lui a commenté que le gouvernement étasunien allait faire sortir Assange de l’ambassade équatorienne à Londres.

« Quand je lui ai répondu qu’entrer dans l’ambassade d’une nation souveraine pour séquestrer un réfugié politique équivaudrait à un acte de guerre, il m’a répondu : ‘non, pas si nous sommes autorisés à entrer’ », a-t-elle affirmé.

Elle a ajouté qu’à ce moment-là elle ignorait que Grenell avait déjà négocié un accord avec le gouvernement du président équatorien Lenin Moreno pour arrêter le fondateur de Wikileaks au sein de la légation diplomatique, où il était réfugié depuis juin 2012.

Schwarz m’a informé que le diplomate étasunien avait coordonné l’expulsion d’Assange sur ordre direct du président (Trump), a affirmé Fairbanks.

Bien que lors de son témoignage le témoin ait affirmé que le conseiller du fils de Trump lui ait dit un jour que le cyber-activiste méritait une injection mortelle, il aurait cette fois-ci assuré que Washington avait promis de ne pas chercher à obtenir la peine de mort à son encontre, pour éviter que le Royaume-Uni et l’Équateur ne s’opposent à l’extradition.

Le Département de la Justice des États-Unis a l’intention de poursuivre Assange pour 17 chefs d’accusation d’espionnage et un de piratage informatique, qui pourraient entrainer au total une peine de 175 ans de prison pour avoir divulgué sur Wikileaks des informations classifiées de la diplomatie et de l’armée nord-américaines.

Le procès d’extradition d’Assange a repris le 7 septembre dernier au tribunal londonien d’Old Bailey, après un retard de plusieurs mois dû à la pandémie de Covid-19.

Comme lors de la première partie du procès de février dernier, Assange assiste à son procès depuis un box au fond de la salle, surveillé par deux gardes de sécurité et sans pouvoir avoir de contact direct avec ses avocats.

La défense tente de convaincre la justice britannique que les révélations sur les crimes de guerre commis par les militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan publiées par le journaliste australien n’ont pas mis en danger la vie des informateurs de l’Armée, comme le prétend le procureur étasunien, et que s’il est condamné aux États-Unis, son client passera le reste de sa vie en prison.

peo/agp/nm

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