Londres, 28 septembre (Prensa Latina) Le verdict de la justice britannique sur l’extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange aux États-Unis sera rendu après les élections présidentielles dans la nation nord-américaine, a-t-on appris vendredi dans cette capitale.
Au début de la treizième journée de l’audience qui a repris le 7 septembre dernier à la cour criminelle de Londres, la juge Vanessa Baraitser a accédé à la demande des avocats du journaliste australien de lui accorder quatre semaines supplémentaires pour présenter les conclusions de l’affaire.
La juge a également accordé deux semaines supplémentaires à l’accusation nord-américaine pour répondre à ces arguments, puis 72 heures supplémentaires pour entendre la défense.
Le procès d’extradition d’Assange, que les États-Unis veulent juger pour avoir diffusé sur le site Wikileaks des milliers de documents secrets de la diplomatie et des militaires nord-américains, y compris plusieurs archives exposant des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan, devait prendre fin le 2 octobre, après six mois d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19.
Interrogé par la juge sur l’impact possible des élections présidentielles étasuniennes sur le processus d’extradition, l’avocat de la défense Edward Fitzgerald a souligné que la situation de son client pourrait s’aggraver si le président Donald Trump gagne sa réélection.
Nous pensons que la situation va empirer si Trump gagne (les élections), a déclaré Fitzgerald, qui a toutefois noté que ce qui a été discuté jusqu’à présent sur les dures conditions de détention auxquelles serait soumis Assange aux États-Unis ne changera pas, parce qu’il s’agit, a-t-il manifesté, d’un problème ‘systémique’.
Lors de l’audience, plusieurs témoins ont fait part de l’intérêt du mandataire nord-américain à punir le fondateur de Wikileaks pour son refus de révéler ses sources d’information.
Plusieurs psychiatres convoqués par la défense ont également témoigné de la détérioration de la santé mentale d’Assange après sept ans d’asile au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres et 17 mois d’incarcération à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l’est de Londres.
Selon les experts, il y a un risque très élevé de suicide si le cyber-activiste est extradé vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison à partir des 17 chefs d´accusation d’espionnage et d´un de complot pour commettre le piratage informatique.
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