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La Bolivie préoccupée par les allégations de vol d’armes

La Paz, 8 octobre (Prensa Latina) La dénonciation d’un vol d’armes de la Force navale a suscité aujourd’hui des inquiétudes en Bolivie, dans le contexte d’allégations de possibles provocations armées pour empêcher le retour du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) au gouvernement.

Le Bureau du Défenseur du peuple a demandé aujourd’hui à la présidente de facto Jeanine Áñez de confirmer la véracité du vol d’armes à l’École navale militaire et de faire rapport sur les mesures prises à cet égard et, si le fait est confirmé, de « transmettre une liste détaillée des armes perdues ».

Après lui avoir demandé de se prononcer, cette entité a donné à Áñez un délai de 24 heures pour répondre à cette demande et cite deux documents de l’amiral Francis Salazar du commandement de la marine bolivienne à l’École navale.

Dans ses communications, Salazar demande un rapport détaillé sur la perte d’armes et met en garde contre le fait qu’il s’agit d’une infraction punissable par le Code pénal militaire.

Le cas a d’abord été dénoncé par le député du MAS Edgar Montaño, qui a demandé des explications au ministre de la Défense, Luis Fernando López.

Le vol présumé s’inscrit dans le contexte des actions violentes de groupes de droite et de la dénonciation par le MAS de déclarations gouvernementales accusant le parti de l’ex-président Evo Morales de préparer des actions subversives pour après les élections.

Le candidat présidentiel du MAS, Luis Arce, favori pour la victoire aux élections du 18 octobre prochain, a rejeté les accusations et a dénoncé hier devant la communauté internationale que les attitudes et les déclarations de l’exécutif visaient à déstabiliser les élections.

Auparavant, des dénonciations internationales ont signalé que le gouvernement de facto, face au retour possible du MAS au pouvoir, organise des groupes paramilitaires pour créer des « faux positifs », c’est-à-dire mener des actions terroristes et les attribuer à cette organisation et les utiliser comme prétexte pour réprimer ses dirigeants, ses partisans et annuler les élections.

Le quotidien La Razón a souligné aujourd’hui que le gouvernement « insiste pour installer l’idée d’une convulsion » dans le pays, et expose une chronologie des faits qui sous-tendent l’affirmation.

Le média a cité des déclarations d’Áñez, du ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo, de fonctionnaires sous son commandement, et de l’ambassadeur de droite de Bolivie aux États-Unis, Jaime Aparicio, sur des préparations d´actes subversifs présumées du MAS.

Le vice-ministre de la sécurité des citoyens du ministère de l’Intérieur, Wilson Santamaria, a menacé de réprimer les mouvements sociaux membres du Pacte d’unité et qu´ils s’abstiennent de bouleverser le pays, après que ce bloc ait mis en garde contre d’éventuelles manœuvres frauduleuses contre le MAS.

De plus, le directeur de Coordination avec les Mouvements Sociaux du gouvernement de facto, Rafael Quispe, a déclaré hier que « s’il faut donner sa vie pour que le MAS ne revienne pas, je le ferai », auquel le sénateur du MAS Cyrus Zabala a répondu que le fonctionnaire montrait bien que le régime putschiste refusait de quitter le gouvernement.

peo/jcm/Mrs

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