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Trump et Biden, sans différences majeures sur les questions militaires et de sécurité

Par Roberto García Hernández

La Havane, 13 octobre (Prensa Latina) Au milieu de la lutte pour la Maison Blanche entre le président étasunien Donald Trump et le candidat démocrate Joe Biden, on parle peu aujourd’hui des positions des deux candidats sur les questions de sécurité et de défense.

Malgré les différences entre les deux figures dans cette affaire et du discours du mandataire actuel, que beaucoup d’experts qualifient d’ampoulé et agressif, il y a des thèmes d’action où les deux se rejoignent.

Il s’agit de ceux dont dépend le caractère hégémonique des États-Unis en tant que superpuissance et leurs tentatives d’imposer des diktats au niveau mondial.

Une victoire de Biden en novembre offrirait la tentation de tenter de restaurer l’image des États-Unis de l’après-guerre froide « comme une hégémonie vertueuse », souligne Ben Rhodes, ancien responsable de la sécurité nationale du président Barack Obama (2009-2017).

Dans un article paru dans le numéro de septembre-octobre du magazine Foreign Affairs, Rhodes affirme que ce serait une erreur de revenir aux échecs de la politique nord-américaine d´après le 11 septembre, parce que l’approche de Trump envers le monde a été un désastre absolu et que Biden hériterait d’un pays qui a abdiqué son rôle de leader et a perdu son droit à l’autorité morale.

En ce qui concerne les armes nucléaires, les deux parties conviennent que les forces armées des États-Unis doivent avoir une puissance atomique qui dissuade leurs principaux adversaires de toute action unilatérale.

Au cours d’un hypothétique second mandat, Trump suivrait ses plans de poursuivre la modernisation des fusées balistiques intercontinentales, ainsi que des bombardiers et sous-marins capables de lancer des missiles balistiques à charge atomique. Biden pense quelque chose de similaire à ce sujet.

Sur le plan des accords internationaux, Trump a retiré le pays du Plan d’action global conjoint de 2015 avec l’Iran, entre autres instruments de portée multilatérale.

Biden maintient la position de Trump d’éviter à tout prix que la nation perse acquière une arme nucléaire, mais en même temps il offrirait une voie diplomatique, continuerait avec les sanctions et travaillerait avec Israël pour que ce pays puisse se défendre ‘contre le gouvernement de Téhéran et ses représentants’.

Par ailleurs, les États-Unis et la Russie examinent actuellement les options de prorogation du Nouveau Start, le dernier accord de désarmement et de contrôle des armes nucléaires entre les deux puissances.

La convention, signée en 2010 et qui expire en février 2021, limite le nombre d’armes stratégiques des deux parties à 1.500 ogives nucléaires et 700 systèmes balistiques dans l’air, sur terre ou en mer.

En ce qui concerne le budget du Pentagone pour les cinq prochaines années, Trump a confirmé qu’il demandera une dépense plane et cohérente après 2021, et son adversaire a des options similaires, bien qu’avec quelques réductions dans ce paragraphe, selon une information récente donnée au quotidien The Stars and Stripes.

Trump a proposé pour 2018 un chiffre record pour les dépenses de défense de 700 milliards de dollars, 716 milliards en 2019 et 733 milliards en 2020.

Les deux candidats, bien que chacun à leur façon, s’accordent à critiquer les dénommés « guerres sans fin » et promettent de ramener des troupes nord-américaines à la maison depuis l’Afghanistan et l’Irak, et Trump tente actuellement de se dépêcher en vue des élections de novembre.

Cependant, des porte-paroles du dénommé « establishment » expriment des inquiétudes quant au comportement de Trump en matière de défense du pays, ainsi que sur d’autres aspects de son administration controversée.

À cet égard, au cours des derniers mois, quelque 490 anciens républicains de la sécurité nationale ont exprimé publiquement leur soutien au candidat démocrate à la Maison Blanche.

Quoi qu’il en soit, bien qu’il y ait des différences évidentes entre Trump et Biden sur les sujets mentionnés, bien moindres que dans d’autres aspects de la politique intérieure, tous deux s’accordent sur la nécessité de maintenir à tout prix la puissance hégémonique de Washington au niveau mondial.

Peu importe si, pour y parvenir, il faut violer les règles du droit international ou le mandat donné par ceux qui élisent le chef de la Maison Blanche, qui est à son tour le commandant en chef des forces armées des États-Unis. Et l’histoire le prouve bien.

peo/oda/rgh

 
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