La Paz, 21 octobre (Prensa Latina) Le vainqueur de l’élection présidentielle en Bolivie, Luis Arce, a montré aujourd’hui son scepticisme face aux indicateurs de l’économie dont héritera son gouvernement après 11 mois de gestion du régime de facto.
Arce, candidat du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), s’est déclaré préoccupé par l’état actuel de l’économie nationale qui, selon lui, n’avait pas connu de situation aussi complexe depuis les années 80, lorsque le pays a connu l’une des pires crises de son histoire.
Ministre de l’Economie et des Finances pendant 12 ans sous les mandats de l´ancien président Evo Morales, Arce a expliqué dans une interview accordée à Gigavisión que les indicateurs ont empiré au cours des 11 derniers mois, et a cité comme exemple la chute des réserves internationales, l’augmentation des taux de chômage et de pauvreté et l’endettement du pays après avoir emprunté auprès d’institutions financières internationales.
Considéré comme l’artisan de la croissance économique sous les précédents gouvernements de cette force politique, le candidat du MAS a assuré que la dévaluation du boliviano (monnaie nationale) par rapport au dollar étasunien pour pallier la crise sera une mesure à éviter aussi longtemps que possible.
‘Dans la mesure des possibilités, bien sûr qu´il n´y aura pas de dévaluation, mais pour que nous soyons sûrs il doit y avoir croissance économique, (…) remplacement des importations, industrialisation et plusieurs mesures que nous nous sommes proposées afin de ne pas dévaluer’, a manifesté celui qui est également professeur d’université.
Le gouvernement de facto, qui a pris le pouvoir après le coup d’État contre le président Evo Morales en novembre 2019, a mené une politique économique centrée sur la privatisation, l’endettement public et des actes répétés de corruption ont été révélés.
La Bolivie est passée du statut de pays à la croissance la plus forte de la région depuis une décennie à celui de pays dont les indicateurs économiques sont les plus mauvais, situation que se propose d´inverser le MAS une fois que le nouveau gouvernement aura pris ses fonctions dans la première quinzaine de novembre.
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