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Bolivie : le Bon contre la faim, plus qu’un acte de charité

Par Manuel Robles Sosa, Envoyé spécial 

La Paz, 13 novembre (Prensa Latina) Loin d’être un acte de charité, le Bon contre la faim, dont le financement a été assuré par le nouveau président de la Bolivie, Luis Arce, est une mesure solidaire mais aussi un outil anticrise efficace pour stimuler la demande.

Le mandataire a signé hier les lois qui rendront possible l´octroi de ce Bon pour les plus nécessiteux, à seulement quatre jours du début de son mandat, et a annoncé qu’il sera versé dès décembre prochain, réalisant ainsi en un temps record l’une des plus importantes promesses de sa campagne électorale.

Le soutien s’élèvera à un millier de bolivianos (environ 147 dollars) et bénéficiera à quatre millions d’habitants, mais, a expliqué Arce en signant deux lois pour le financer, il ne soulagera pas seulement les souffrances des personnes les plus démunies.

Le mandataire a expliqué que ce soulagement stimulerait considérablement la demande, ce qui permettrait de relancer l’économie laissée dans un état critique par le régime putschiste éphémère et affectée par les dégâts causés par la pandémie de Covid-19.

« Il faut commencer avec la reconstruction de la demande intérieure, et le Bon contre la faim cherche à reconstruire la demande intérieure; premier élément qui va générer cette croissance économique que les Boliviens attendent », a déclaré Arce.

« Si la demande intérieure n’est pas réactivée, il est très difficile de réactiver l’appareil productif », a-t-il averti.

L’une des lois signées concerne un crédit de 450 millions de dollars de la Banque interaméricaine de développement (BID) pour soutenir les populations vulnérables touchées par la pandémie.

La seconde rend accessibles deux crédits de la Banque mondiale, pour 54 millions 300 mille dollars et 200 millions de dollars pour des filets de protection sociale d’urgence à la suite de la crise de la Covid-19.

Les bénéficiaires de cette contribution seront ceux qui ne recevront pas de salaire et ce Bon contre la faim est le produit d’une loi de l’ancien Parlement, impulsée par le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) que le gouvernement de facto avait refusé d’exécuter.

La mauvaise gestion de l’économie de l’ancien gouvernement de facto, à laquelle s’est ajoutée la corruption, a été confirmée par le nouveau ministre de l’Économie, Marcelo Montenegro, en soulignant que l’administration de Jeanine Áñez n’a pris que trois mois pour engendré un déclin de l’économie bolivienne qui était ordonnée et en croissance.

Arce a notamment remis des copies des lois signées au secrétaire exécutif de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), Juan Carlos Huarachi, qui a remercié le mandataire pour respecter son engagement électoral.

peo/mem/Mrs

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