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Bolivie : confirmation de la recherche d’anciens ministres répressifs en fuite

La Paz, 14 novembre (Prensa Latina) Le ministère public a confirmé hier être dans l’attente d’un rapport de la Direction générale des migrations sur l’éventuelle fuite du pays des anciens ministres Arturo Murillo et Luis López, qui ont des comptes à rendre à la justice.

Murillo, ancien ministre de Gouvernement (Intérieur), et Lopez, ancien titulaire de la Défense, ont été considérés comme les visages les plus durs du gouvernement de Jeanine Áñez, au point que des sources proches d’eux affirment que c’est Murillo qui dirigeait réellement l´exécutif et que l’ex-mandatrice de facto n´en était que la façade.

Le ministère public les requiert pour l’achat massif au Brésil de gaz lacrymogènes et d’autres outils de répression qui ont été utilisées contre les protestations anti-putschiste, et les personnes qui les ont dénoncées ont la preuve que les mêmes moyens ont été vendus par le même fournisseur au Venezuela à des prix bien inférieurs.

Aucun des deux n’a pu être localisé en Bolivie et une version journalistique indique que Murillo, qui a disparu de la scène publique quelques jours avant que le nouveau président, Luis Arce, prenne le pouvoir, a été vu franchissant la frontière du Brésil, dont le dirigeant d’extrême droite, Jair Bolsonaro, soutenait ouvertement Jeanine Áñez.

« L’ordre a été donné à la Direction des migrations de nous informer de façon documentée pour savoir si ces personnes ont quitté la Bolivie ou non », a déclaré le coordonnateur du Bureau du Procureur Départemental de La Paz, Sergio Bustillos. Lors des premiers jours de novembre, le ministère public a averti les autorités migratoires, à l´époque toujours sous contrôle du gouvernement de facto, de ne pas autoriser la sortie du pays de Murillo et de Lopez car ils faisaient l’objet d’une enquête.

Les deux fugitifs ont des problèmes judiciaires beaucoup plus graves, liés à leurs responsabilités en tant que ministres de la Défense et de l’Intérieur concernant des opérations répressives telles que les massacres de Senkata, dans la ville voisine d’El Alto, et Sacaba, dans le département (province) de Cochabamba.

Sans penser que le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) reprendrait le pouvoir enlevé au président Evo Morales il y a un an, Murillo se vantait de son autorité en menaçant l’opposition du MAS et alors que le triomphe de Luis Arce était imminent il affirmait encore qu’il ferait face (aux poursuites) et ne craignait rien. Mais il a fini par s’enfuir.

peo/jcm/Mrs

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