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Retour à une politique nationaliste concernant la coca et le trafic de drogue en Bolivie

La Paz, 15 novembre (Prensa Latina) La politique antidrogue et de régulation de la culture de la feuille de coca est maintenant de retour après la nomination du vice-ministre de la Défense sociale, Jaime Mamani Espindola, représentant des cultivateurs de la plante traditionnelle.

C’est ce qu’a confirmé hier le ministre du Gouvernement (Intérieur), Eduardo del Castillo, lors de la prise de fonction de Mamani, en indiquant que le nouveau gouvernement du président Luis Arce reprendra la stratégie antidrogue du gouvernement d’Evo Morales.

Il a ajouté que cette politique a parmi ses contenus essentiels la réduction des excédents de feuilles de coca, de manière concertée avec les cultivateurs et non répressive, pour laquelle Mamani aura un rôle fondamental.

De son côté, le nouveau vice-ministre a souligné son origine et a déclaré que son engagement social provenait des multiples luttes et résistances des peuples du Chapare, zone tropicale de culture de cette feuille, « contre l’asservissement des agents de la DEA » (Agence antidrogue des États-Unis).

Il a souligné à cet égard que le gouvernement de l’ex-président Evo Morales avait nationalisé la lutte contre les drogues, alors que dans le passé la DEA gérait la police antidrogue et ses agents jouissaient d’une immunité totale même en cas de violation de la loi.

Cette politique a été interrompue par le coup d’État qui, il y a un an, a obligé Morales à démissionner, mais le gouvernement de facto n’a pas pu contrôler le Chapare ni obtenir le retour de la DEA, en raison de la résistance des cocaleros et des populations de la région.

« La stratégie qui caractérise la lutte contre le trafic de drogue ces dernières années, avant le coup d’État, a été celle de la rationalisation et du contrôle social de la production de la feuille de coca pour diminuer la surface nette destinée à la production de plante », a déclaré le ministre Del Castillo.

Il a expliqué que cette stratégie avait abouti à des concensus de réduction volontaire et pacifique des cultures excédentaires par le biais d’accords avec les cocaleros.

Cet effort a permis de renoncer à l’usage de la violence étatique, fréquente lorsque la DEA était en Bolivie, et à la fumigation des plantations avec des herbicides qui « détruisent la nature et affectent la santé humaine », a déclaré le ministre.

En Bolivie, la coca, appelée « feuille sacrée », a un usage médicinal et rituel depuis les cultures précolombiennes et le pays défend internationalement cette exploitation, qui n’a rien à voir avec le trafic de drogue.

peo/agp/Mrs

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