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Entraves sur la route de la Serbie vers l’Union européenne

Belgrade, 8 décembre (Prensa Latina) Pour la première fois depuis mars 2012, date à laquelle elle a reçu le statut officiel de candidate à l’adhésion à l’Union européenne (UE), la Serbie va passer une année sans ouvrir de nouveau chapitre dans ce long processus d´élargissement, a-t-il été rapporté aujourd’hui.

Le Conseil européen (CE) a annoncé que ‘la conférence intergouvernementale UE-Serbie ne se tiendra pas pendant cette période, car il n’y a pas d’accord sur l’ouverture d’un nouveau chapitre, en raison de l’évaluation par plusieurs États membres de progrès insuffisants dans le domaine de l’État de droit’, a diffusé la télévision publique (RTS).

Les décisions de cette instance de l’UE sont prises à l’unanimité et sur ce sujet, l’Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède n’ont pas donné leur approbation, a précisé la déclaration de la CE.

L’argument du refus se fonde sur l’insuffisance et le retard des réformes dans le domaine de l’état de droit, bien qu’il s’agissait de traiter du chapitre 2, concernant la libre circulation des travailleurs, préparé depuis longtemps.

Il s’agit du fait que, selon des experts, dans le règlement des négociations Serbie-UE, des progrès réalisés dans les chapitres 23 et 24 sur l’État de droit déterminent le rythme des progrès dans tous les autres et que les pays membres peuvent retarder, voire suspendre les négociations s’ils estiment qu’il n’y a pas eu d’évolution.

Depuis 2014, lorsque les négociations ont commencé et qu’il a été prédit que ce pays pourrait entrer dans l’espace commun en 2020, Belgrade est parvenue à ouvrir 18 chapitres, les deux plus récents en 2019, mais dès fin 2018 et début 2019, le critère selon lequel cette entrée dans l´UE serait analysée en 2025 a commencé à prédominer, sans que cela signifie un oui catégorique.

Avec le processus de sortie du Royaume-Uni et la crise financière de 2018, le président français, Emmanuel Macron, s’est prononcé pour fermer les portes du bloc européen et ne les ouvrir à aucun prétendant jusqu’à ‘mettre la maison en ordre’, action que la pandémie de la Covid-19 a non seulement a empêchée, empirant même la situation, et ce alors que l´on ignore encore quelles en seront les conséquences.

Dans ces circonstances, la Serbie doit engager un dialogue avec l’UE en 2021 afin de proposer et éventuellement d’adopter une nouvelle méthodologie pour l’élargissement en regroupant les 35 chapitres de négociation en six unités thématiques.

Selon des sources serbes, Belgrade attend de l’UE des précisions sur le mode de mise en œuvre de cette nouvelle méthodologie, puisqu’elle en a ouvert 18 au cours du processus.

Les tentatives de la Serbie de devenir le 28e membre (le Royaume-Uni conserve encore ses pleins droits) sont entravées par certains hauts fonctionnaires de l’espace commun et des objections de la Croatie, ainsi que par des forces politiques d’opposition, qui l’accusent de violer plusieurs des valeurs dites européennes.

peo/mem/rmh

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