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Un rapporteur de l’ONU demande la libération immédiate de Julian Assange

Genève, 9 décembre (Prensa Latina) Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a demandé hier aux autorités britanniques la libération immédiate du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, et la cessation des actions inhumaines à son encontre.

Dans un communiqué, Melzer a rappelé que le 7 de ce mois, 10 ans se sont écoulés depuis la première arrestation du cyber-activiste et a dénoncé la persécution, les abus et les détentions arbitraires du journaliste australien.

Il a également averti d´une nouvelle vague de Covid-19 dans la prison britannique de Belmarsh, qui constitue un grave danger pour sa vie, car Assange souffre de problèmes respiratoires.

Après sept ans d’isolement au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a été arrêté par Scotland Yard le 11 avril 2019, après que le président du pays sud-américain, Lenín Moreno, lui ait retiré sa protection diplomatique.

Par ailleurs, les États-Unis tentent de l’extrader pour le juger de 17 chefs d´accusation d’espionnage et d’un chef de conspiration en vue de commettre un piratage informatique, qui pourraient entrainer au total une peine maximale de 175 ans de prison.

Les accusations reposent sur la publication par Wikileaks de milliers d’archives secrètes qui ont révélé des crimes de guerre commis par les troupes nord-américaines en Irak et en Afghanistan, et de commentaires compromettants faits par des diplomates du Département d’État sur d’autres gouvernements et dirigeants politiques.

Le procès d’extradition du cyber-activiste s’est terminé le 1er octobre dernier devant un tribunal londonien, mais le verdict ne sera connu que le 4 janvier 2021.

Le rapporteur de l’ONU s’est déclaré préoccupé par l’état de santé du fondateur de Wikileaks et a noté que 65 prisonniers des 160 présents à Belmarsh ont été infectés par le coronavirus SARS-Cov-2.

Assange n’est pas un criminel et ne représente un danger pour personne. Sa détention prolongée dans une prison de haute sécurité n’est ni nécessaire ni légale, a indiqué Melzer.

Il a également affirmé que le cybermilitant est victime d’actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains et dégradants.

Pour ces raisons, il a demandé sa libération ou l’assignation à résidence en attendant le jugement définitif du tribunal.

En outre, il a demandé à la justice britannique de ne pas extrader Assange vers les États-Unis, où ses droits et son intégrité seront violés.

peo/mem/gaz

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