Bogota, 16 décembre (Prensa Latina) Le Parquet Délégué à la Cour Suprême de Justice de Colombie mène aujourd’hui une trentaine de procédures contre 22 généraux de l’Armée pour leur relation présumée avec les dénommés faux positifs.
Le terme est utilisé pour faire référence à l´assassinat de civils par des militaires et signalés comme combattants ennemis pour justifier leur mort comme étant des victimes au combat durant la phase la plus sanglante du conflit interne qui a opposé l’État à des organisations de guérilla, paramilitaires et criminels.
Les enquêtes sur les faux positifs ne concernent pas seulement les instances de la justice colombienne, mais aussi des instances mondiales telles que la Cour pénale internationale (CPI).
Ces derniers jours, le Bureau du Procureur général de la Nation a envoyé à la CPI des rapports faisant état de plus de deux mille procédures en cours contre près de 11 mille militaires concernant 3.966 victimes d’exécutions extrajudiciaires.
Parmi ces enquêtes figurent celles qui ont été ouvertes contre 22 généraux pour des crimes présumés commis depuis 2002.
Il est donc « curieux » que plusieurs d’entre eux aient été promus ces dernières années malgré la gravité des accusations portées à leur encontre, qualifiées de crimes contre l’humanité par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.
Pour que les promotions soient effectives, le Ministère de la Défense doit obtenir l’accord du Sénat, qui a fermé les yeux sur les accusations et les enquêtes.
La justice colombienne a en outre rapporté que, à la suite des enquêtes relatives aux faux positifs jusqu’en septembre dernier, 1.794 membres des Forces armées ont été condamnés.
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