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Des décrets sur la sécurité en Haïti critiqués

Port-au-Prince, 17 décembre (Prensa Latina) La Fondation Je Klere d’Haïti a critiqué hier les récents décrets sur la sécurité émis par le président Jovenel Moïse et mis en garde contre leurs similitudes avec les législations de la période dictatoriale.

Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, les dispositions du mandataire manquent de légitimité, car dictées dans un contexte politique complexe qualifié d’état d’urgence non déclaré par les autorités.

À la fin du mois de novembre, Moïse a approuvé la création d’une agence nationale de renseignement afin de renforcer la sécurité intérieure et extérieure d’Haïti.

Parallèlement, il a élargi la qualification des actes de terrorisme, ce qui, selon ses détracteurs, représente une législation visant à normaliser la répression et à incriminer les dissidents.

Dans un rapport détaillé, la Fondation indique que la mission du nouvel organisme se limite à la mise en œuvre de la politique gouvernementale, de sorte que les méthodes et techniques n’auront pas nécessairement pour but d’aider la société à maintenir sa souveraineté.

Ils ont en outre rejeté le fait que le décret ne prévoit aucune structure de contrôle indépendante, de sorte que l’ANI peut représenter un ‘danger réel’ pour l’État de droit et une menace pour les libertés des citoyens.

‘Il n’est pas raisonnable de faire de l’ANI une autorité secrète, autocontrôlée et auto-administrée avec tous les pouvoirs d’information, d’instruction et de police’, ont-ils souligné.

Ils ont également établi des parallèles avec les décrets émis par François Duvalier pour se perpétuer au pouvoir et les menaces que ses systèmes de répression ont représenté.

Dès le week-end dernier, une partie de la communauté internationale a exprimé sa préoccupation au sujet de l’immunité quasi légale des agents de l’ANI, ce qui ouvre la possibilité d’abus.

Les nouvelles normes ont également été critiqués par des partis d´opposition et des organisations de la société civile, pour qui le président tente d’installer une nouvelle dictature.

peo/oda/Ane

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