Brasilia, 19 décembre (Prensa Latina) Le Brésil pourrait perdre son droit de vote aux Nations Unies pour la première fois de son histoire s’il ne paye pas 113,5 millions de dollars, avant le 1er janvier, des 390 millions de dettes accumulées à ce jour.
Selon les informateurs Daniel Rittner et Renan Truffi, du quotidien Valor Económico, avec la perte de ce vote le géant sud-américain perdrait son rôle de protagoniste dans les débats mondiaux.
De même, il n’aura pas la possibilité de mener sa campagne pour un retour au Conseil de sécurité de l’ONU en 2022, l’élection des membres non permanents ayant lieu à la fin du prochain calendrier.
À cet égard, le site web de la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT) affirme que ce cas est « une nouvelle honte de plus dont le Palais d´Itamaraty (siège de la chancellerie) est le protagoniste ».
Le non-paiement par le Brésil dépasse le montant total des contributions des deux années précédentes. L’Article 19 de la Charte des Nations Unies prévoit la perte du droit de vote comme sanction automatique et immédiate.
La CUT dénonce le fait que le pays perd de sa force à l’Assemblée Générale de l’ONU, ainsi qu’au Conseil économique et social, dont il fait partie et au sein duquel sont débattues des questions liées au développement durable.
Seuls trois pays sont actuellement dans cette situation de dettes accumulées : la Somalie, les îles Comores et Sao Tomé-et-Principe.
Ils ont toutefois affirmé qu’ils traversaient une grave crise économique et ont obtenu une dérogation de la part de la communauté internationale. Ce faisant, ils ont préservé leurs droits dans leur intégralité.
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