Bogota, 22 décembre (Prensa Latina) L’ancien président colombien Ernesto Samper a joint sa voix hier à celles de ceux qui critiquent la décision du gouvernement actuel de refuser le vaccin contre la Covid-19 aux migrants vénézuéliens sans statut légal.
Samper a donné une idée de l’impact de cette disposition de l’administration d’Ivan Duque en suggérant les États-Unis comme scénario où les sans-papiers d’origine latino, secteur de la population estimé plusieurs millions de personnes, seraient privés du médicament.
‘Et si Trump avait l´idée de refuser le vaccin contre la Covid-19 de Pfizer à tous les migrants latins vivant aux États-Unis comme l’a annoncé Duque hier pour les Vénézuéliens en Colombie ? Que pense ONU Human Rights, ou ce qu’il en reste en Colombie, de cet ultimatum génocidaire? ‘, a partagé l’ancien mandataire sur Twitter.
La veille, le président colombien Ivan Duque a assuré dans une interview à Blu Radio que les migrants vénézuéliens illégaux dans le pays ne seront pas vaccinés, sinon nous ‘aurions un appel à la ruée, à que tout le monde traverse la frontière pour demander qu’on le vaccine’, a-t-il ajouté.
Le Parti de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) a été parmi les premiers à rejeter la position du gouvernement et a qualifié le président de fasciste et d’extrémiste pour avoir refusé le médicament à ce groupe de population.
La Colombie mettra en œuvre un plan de vaccination contre la Covid-19, qui commencera au premier trimestre de 2021 et accorde la priorité, dans un premier temps, à quelque 15 millions de ses citoyens.
Parmi les Colombiens à vacciner dans un premier temps figurent les travailleurs de la santé, les personnes âgées et des patients présentant des comorbidités.
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