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Directives des États-Unis et nouvelles méthodes de subversion

Par Noel Domínguez et José Castañeda Torres

La Havane, 4 janvier (Prensa Latina) Comme les couleurs sur la peau d’un lézard, sans renoncer à la violence, les méthodes d’attaque contre la Révolution cubaine ont muté en six décennies vers des formes plus subtiles, en fonction des directives du Gouvernement des États-Unis.

 « De la littérature et de l’art, par exemple, nous ferons disparaître leur charge sociale. Nous débarrasserons les artistes de leur envie de se consacrer à l’art, à la recherche des processus qui se déroulent à l’intérieur de la société. La littérature, le cinéma et le théâtre doivent refléter et exalter les plus faibles sentiments humains’, a écrit l’ancien directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), Allen Dulles, dans son livre The Craft of Intelligence (L’Art de l’intelligence).

Fondateur de ce corps d’espionnage et de subversion et son chef entre 1953 et 1961, Dulles a été destitué parce qu’il avait menti au président John F. Kennedy et l’avait informé que lorsque l’invasion échouée de Playa Girón se serait produite, le peuple cubain la soutiendrait et se soulèverait contre le gouvernement révolutionnaire.

Édité en 1963 par la maison d’édition Harper & Row de New York, le volume constitue un manuel visant à vaincre le communisme par l’érosion idéologique, et dans ce texte, son auteur expose clairement les objectifs du système socioéconomique qu’il représente.

‘L’objectif ultime de la stratégie à l’échelle planétaire est de vaincre sur le terrain des idées les alternatives à notre domination par l’éblouissement et la persuasion, la manipulation de l’inconscient, l’usurpation de l’imaginaire collectif et la recolonisation des utopies rédemptrices et libertaires, pour parvenir à un produit paradoxal et inquiétant : que les victimes parviennent à comprendre et à partager la logique de leurs bourreaux’, a-t-il manifesté.

Prévoyant dans la croisade anticommuniste, Dulles avertit que seuls quelques-uns réussiront à soupçonner et même à comprendre ce qui se passe réellement. Mais ces gens-là, nous les mettrons dans une position d’impuissance, avertit-il, en les ridiculisant, en trouvant le moyen de les calomnier, de les discréditer et de les désigner comme déchet de la société.

Cette dernière recette a été appliquée au milieu des préparatifs de la récente tentative de « coup doux » (mécanisme d’intervention étrangère indirecte créé par la Central Intelligence Agency, CIA, des États-Unis) contre la plus grande des Antilles, à partir d’une manipulation basée sur une farce exécutée par un groupuscule du quartier havanais de San Isidro et lié à l’ambassade de Washington à La Havane.

Se référant à ces diffamations le 8 octobre dernier, le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a dénoncé l’existence d’une armée mercenaire vivant sous le couvert d’une campagne payée pour affronter des intellectuels ou des artistes engagés dans la Révolution, et que les leaders d’opinion qui défendent la Révolution sont attaqués et qu´un lynchage virtuel est pratiqué.

UN MAÏDAN DANS LES CARAÏBES

Le passage des mois a montré que les attaques sur le territoire national contre les monuments en l´honneur de José Marti au début de 2020, des actes de sabotage et de terrorisme, tels que des incendies dans des centres commerciaux et y compris le déraillement d’un train à forte publicité sur les réseaux sociaux, faisaient partie des préparatifs en vue d’une insurrection à Cuba, comme en Ukraine en 2014, avec la place Maïdan comme épicentre.

Des reportages récents diffusés par la télévision nationale ont indiqué que ces actions visaient à provoquer une explosion sociale qui obligerait à la répression pour justifier un renforcement du blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre Cuba, provoquer une guerre civile ou même une intervention menée par le Pentagone, comme celle invoquée devant les caméras par le terroriste résidant à Miami Orlando Gutiérrez Boronat.

La route de l’argent mène à l’Amérique du Nord, comme l’ont confirmé les témoignages de détenus qui ont commis des actes de vandalisme dans différents endroits de La Havane, comme Alejandro Cesaire et Manuel Arias, ou José Osmani Bauta et Francisco Felipe, les deux coordonnés pour tuer deux officiers des forces de l’ordre en échange de mille pesos chacun, qui leur parviendraient des États-Unis.

Récemment, cette superpuissance a rapporté des dépenses de plus de 261 millions de dollars dans des programmes de subversion contre l’île de 1990 à 2020.

Le journaliste Tracey Eaton a cité sur son site Cuba Money Project des données figurant dans l’Explorateur de l’aide extérieure de l’Agence étasunienne pour le développement international (USAID).

Selon cette source, plus de 124 millions de la monnaie émise par Washington étaient destinés à l’objectif décrit comme ‘participation démocratique et société civile’, quelque 38 millions ont été inscrits sous le titre ‘droits de l’Homme’ et 25 millions ont été justifiés sous « la liberté des médias et de l’information ».

Tout cela faisait partie de l’arrière-boutique de la tentative dont le groupuscule de San Isidro n’était qu’un écran de fumée.

Peo/ (Pris de Cuba International No. 469)

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