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Le blocus des États-Unis entrave l’accès de Cuba aux fournitures médicales

Nations Unies, 6 janvier (Prensa Latina) En raison du blocus des États-Unis, Cuba se voit refuser l’accès à des fournitures médicales si nécessaires au milieu de la pandémie de Covid-19, a dénoncé hier la mission diplomatique de ce pays des Caraïbes auprès de l’ONU.

Par le biais d’un communiqué, la légation cubaine souligne les nombreuses occasions où cette nation n’a pas pu acquérir des technologies, des matières premières, des réactifs, des moyens de diagnostic, des médicaments, des dispositifs, du matériel et des pièces de rechange nécessaires pour affronter le nouveau coronavirus.

« Le fait de ne pas disposer d’un médicament ou d’une technologie appropriée pour soigner une maladie, au moment nécessaire pour sauver une vie, cause souffrance et désespoir aux patients et à leur famille. Cette douleur ne pourra jamais être quantifiée », est-il précisé.

En février 2020, lorsque la Société importatrice et exportatrice de produits médicaux (Medicuba S.A.) a demandé à ses fournisseurs de mettre à jour la documentation pour assurer la continuité des relations commerciales, cinq de ces sociétés n’ont pas répondu.

Selon le texte diffusé par la mission permanente de Cuba auprès de l’ONU, seuls Eli Lilly et Bayer ont émis une réponse.

La première a refusé de continuer à fournir Medicuba, et la seconde a indiqué qu’elle devait demander une nouvelle licence à l’Office nord-américain de contrôle des avoirs étrangers pour les nouveaux contrats.

Medicuba a également contacté 50 sociétés nord-américaines pour étudier les possibilités d’importer des médicaments, du matériel et d’autres intrants.

Mais la plupart n’ont pas répondu et trois d’entre elles (Waters Corporation, Dexcom et la filiale nord-américaine de Royal Philips N.V.) ont indiqué qu’elles ne pouvaient pas établir de liens commerciaux avec des entités cubaines en raison du blocus et des restrictions imposées par Washington en matière de réglementation et de contrôle des exportations.

La mission cubaine indique que la filiale pharmaceutique de Johnson and Johnson, Jansen, s’est vu demander l’Acétate d’Abiraterona pour le traitement du cancer de la prostate résistant à la castration, et que Medicuba n’a pas non plus obtenu de réponse.

Il en est de même pour la société pharmaceutique Pfizer, à laquelle Cuba a demandé d’acheter le médicament Palbociclib, pour le traitement du cancer du sein métastatique hormonosensible; le Sunitinib, pour le traitement du cancer du sein métastatique; et le Crizotinib, pour traiter le cancer du poumon.

La société pharmaceutique Baxter International Inc n’a pas non plus répondu aux demandes concernant les lignes artérielles et veineuses pédiatriques, les cathéters d’hémodialyse transitoires pour les jeunes enfants, les dialyseurs pédiatriques, les sacs de dialyse et les cathéters Tenckhoff de 25 à 28cm, pour les nouveau-nés et les nourrissons présentant une insuffisance rénale aiguë.

À de nombreuses reprises, souligne la mission cubaine auprès de l’ONU, ces refus se traduisent par la recherche de nouveaux fournisseurs, ce qui entraîne une augmentation des coûts des médicaments et du matériel.

Toutefois, souligne le texte, aucun Cubain n’est abandonné à son sort : malgré le blocus nord-américain, la santé publique cubaine est universelle et gratuite.

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