Nations Unies, 8 janvier (Prensa Latina) Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que la protection et la sécurité des ex-combattants en Colombie doit être une priorité face aux grands défis auxquels est aujourd’hui confronté le processus de paix.
En 2021, année centrée sur le redressement suite à la pandémie de Covid-19, il est également urgent d’assurer la protection des communautés touchées par le conflit, des leaders sociaux et des défenseurs des droits de l’Homme, a souligné le titulaire.
Il a également demandé, une fois de plus, la mise en œuvre intégrale des Accords de Paix afin de promouvoir le développement et la stabilité de la nation sud-américaine.
Comme l’a noté Guterres dans son rapport trimestriel sur la mission des Nations Unies en Colombie, diffusé ce jeudi, les progrès dans le processus de réintégration et dans les programmes de développement à vocation territoriale doivent s’accompagner d’une mise en œuvre plus vigoureuse des autres parties de l’Accord.
Il a en particulier précisé celles visant à ‘améliorer la sécurité dans les territoires, condition nécessaire à l’enracinement d’une paix ferme et durable’.
Selon le rapport de l’ONU, qui analyse la période du 26 septembre au 28 décembre 2020, il y a une légère diminution des niveaux de violence, mais il souligne que la sécurité reste le principal défi pour la consolidation de la paix.
Quatre ans après la signature de la paix en Colombie, le nombre élevé d’assassinats d’ex-combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP), de militants, de leaders sociaux et de défenseurs des droits de l’Homme est très préoccupant.
Depuis la signature des accords de paix, la mission des Nations Unies en Colombie a confirmé plus de 300 attaques contre d’anciens membres des FARC-EP et plus de 200 assassinats.
Dans le même temps, les organisations de la société civile dénoncent l’impunité de ces crimes et exigent que les auteurs d’assassinats et d’autres violations graves répondent de leurs actes.
De nombreux ex-combattants et leurs familles subissent de plein fouet les impacts socio-économiques de la pandémie de Covid-19, et les défis auxquels sont confrontés les ex-guérilleros en dehors des anciennes zones territoriales de formation et de réinsertion sont encore plus grands.
Le chef de la mission des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a averti le Conseil de Sécurité fin 2020 de cette situation.
Dans beaucoup des zones les plus touchées par le conflit en Colombie, a-t-il souligné, la violence persiste et des massacres et des assassinats sont enregistrés.
Il a donc demandé la coopération de tous les acteurs locaux, y compris celles du Gouvernement et la société civile.
Massieu a également appelé à considérer la mise en œuvre de l’Accord de Paix comme une partie essentielle des plans de redressement face à la pandémie de Covid-19.
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